jeudi 26 novembre 2015

Des nuits sanglantes se succèdent à Bujumbura.

       
        Ce corps saignant et ligoté a été retrouvé à quelques mètres de la prison centrale de Mpimba dans la zone Musaga dans la matinée de ce jeudi, affirment les habitants de cette zone du sud de Bujumbura.

Les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues même si des traces d'objets tranchants sont très visibles sur le cou et sur la tête de la victime. 

        Une femme a également été retrouvée morte dans la même matinée à la neuvième avenue de la zone Nyakabiga au centre de la ville de Bujumbura. Aline Nashimwubuntu a été tuée par balles par des hommes armés non identifiés dans la nuit de ce mercredi.

Un témoin cité par SOS Médias indique que les bourreaux cherchaient également le mari d'Aline qui avait eu le temps de s'enfuir à leur arrivée.

        Dans la même zone de Nyakabiga, deux personnes ont été tuées par balles par la police dans la nuit de ce mardi.
Un bistrot, un atelier de menuiserie où se trouvait un sentinelle qui fait partie des victimes et un kiosque ont également été détruits dans la même soirée.

mercredi 25 novembre 2015

La radiation de 10 ONGs choque les Etats-Unis d'Amérique.

      

        "Nous travaillons avec plusieurs associations de la société civile dans l'élaboration des programmes de développement, d'éducation et du bien-être. Par conséquent, nous craignons que les restrictions du gouvernement sur les activités de ces associations puissent nous empêcher de poursuivre cet aspect précieux de notre partenariat.", déplore l'Ambassade des Etats-Unis dans un communiqué de ce mardi.

Selon les Etats-Unis, cette suspension des activités des associations et le gel de leurs avoirs constituent un obstacle aux libertés des Burundais de réunion et d'expression et représentent un net recul dans la poursuite de la paix et le dialogue.

        Le pays de l'oncle Sam s'inquiète du fait que, selon lui, l'interaction entre le gouvernement et les ONGs locales vient d'être éliminée alors qu'elle devrait plutôt être respectueuse.
La société civile contribue à combler les lacunes dans les services gouvernementaux, précise ce communiqué des Etats-Unis.

        Cependant, les USA promettent de rester attachés au peuple burundais dans son expression des droits civils, politiques et humains tout en rappelant au gouvernement que continuer à restreindre l'expression démocratique, que ce soit par la société civile ou les médias, ne favorise pas la discussion ou la compréhension dont le peuple burundais a besoin.

        Les Etats-Unis d'Amérique terminent leur communiqué en lançant un appel au gouvernement de lever sans délai cette suspension des associations pour permettre aux citoyens burundais de maximiser leur capacité de développer leur pays dans la paix et la prospérité.

mardi 24 novembre 2015

Dix organisations de la société civile radiées par le ministère de l'intérieur.

        Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), le FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement, l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture), l'APRODH (Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues), la PARCEM (Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l'Evolution de Mentalité), AMINA (Amicale des Militaires en Non Activité), FONTAINE-ISOKO (Fontaine ISOKO de la bonne gouvernance pour un développement intégré), la SPPDF (Synergie des Partenaires pour la Promotion des Droits de la Femme), le RCP (Réseau des Citoyens Probes) et l'Association MAISON SHALOM sont provisoirement suspendus par l'ordonnance ministérielle numéro 530/1597 du 23/11/2015.

Ces associations soutiennent les mouvements insurrectionnels selon le ministère de l'intérieur

        "Ces associations ont déclenché un mouvement insurrectionnel en date du 26 avril 2015.", a indiqué l'assistant du ministre, Thérence Mbonabuca, avant d'ajouter que le sort de ces associations sera définitivement connu après les enquêtes diligentées par le procureur général de la République.
Selon le ministère de l'intérieur, ces associations ont contribué à la perturbation de la sécurité dans le pays.

Une mesure sans valeur comme elle est prise par un gouvernement illégal

        "Celui qui se déclare ministre de l'intérieur n'en est pas un comme d'ailleurs le gouvernement auquel il appartient." souligne le délégué général du FORSC qui explique que toutes les mesures prises par un gouvernement illégal n'ont aucune valeur.
Vital Nshimirimana promet que les organisations de la société civile continueront de lutter contre le troisième mandat jusqu'à ce que Pierre Nkurunziza quitte le pouvoir.

En ce qui concerne les enquêtes évoquées par Thérence Mbonabuca, le délégué général du FORSC se dit étonné de constater que celui qui se déclare procureur général de la République n'est pas capable d'enquêter sur les massacres de la population civile et s'attaque aux associations qui ne demandent que le respect de la loi.



 

 

Obama sanctionne 4 officiers burundais et ...

        Alain Guillaume Bunyoni est le premier sur cette liste élaborée par la Maison Blanche. 

Ce ministre de la sécurité publique verra bientôt ses biens et comptes se trouvant aux Etats-Unis bloqués ou gelés.

Alain Guillaume Bunyoni n'a plus non plus le droit de se rendre aux Etats-Unis selon ces mesures de l'Executive Order de Barack Obama de ce 23 novembre 2015.

La Maison Blanche accuse Alain Guillaume Bunyoni de diriger une police qui, en collaboration avec la milice Imbonerakure, menace la paix, la sécurité et la stabilité du Burundi en intimidant et en réduisant au silence ceux qui sont censés s'opposer au gouvernement.
      
     

       Les mêmes sanctions visent le directeur général adjoint de la PNB (Police Nationale du Burundi) Godefroid Bizimana qui, selon la Maison Blanche, a dirigé les opérations où la police a utilisé une force disporportionnée face aux manifestants paisibles.

     


         Général Major Godefroid Niyombare est le troisième sur cette liste dressée par le pays de l'oncle Sam.

Cet ancien patron des services de renseignement burundais est accusé de contribuer à la détérioration de la stabilité du pays lors de sa tentative de coup-d'Etat au mois de mai 2015.

     
         Le quatrième sur la liste est Cyrille Ndayirukiye actuellement détenu dans la prison centrale de Gitega.


Cet ancien ministre de la défense est lui aussi accusé d'avoir participé, en complicité avec Godefroid Niyombare, au renversement raté du pouvoir de Pierre Nkurunziza en mai dernier.

Toutefois, le président des Etats-Unis demande au gouvernement burundais de garantir des visites intégrales et régulières des experts indépendants pour s'assurer que Cyrille Ndayirukiye et ses co-détenus ne subissent pas des tortures ou de mauvais traitements.

     
         "Cette décision est urgente parce que la situation du Burundi constitue une menace pour la sécurité intérieure et la politique extérieure des Etats-Unis." a déclaré la Maison Blanche.

dimanche 22 novembre 2015

Au moins un mort dans une opération de la BAE au nord de Bujumbura.


Fulgence Bwankoko c'est l'une des victimes de l'opération de la Brigade Anti-Emeutes ( BAE ) dans un bistrot du quartier quatre de la zone Ngagara dans la soirée de ce samedi.

''Plusieurs policiers se sont introduits dans le bar et nous ont obligés de nous allonger par terre. Pris de panique, certains ont fui et les policiers ont commencé à tirer dans tous les sens.'', raconte un rescapé de cette intervention de la BAE dans ce bar surnommé ''Kwa Masuguru''.

Plusieurs coups-de-feu et des explosions des grenades s'en sont suivis dans la zone Ngagara comme dans plusieurs zones de la ville de Bujumbura dans la même soirée de samedi.
A Ngagara, une trentaine de personnes qui se trouvaient dans le bar ''Kwa Masuguru'' ont été arrêtées par la police de la Brigade Anti-Emeutes qui les accuse de perturber la sécurité.
Au cours de l'opération, certaines personnes ont également été blessées par les balles de la police.

Et dans la matinée de ce dimanche, deux autres corps sans vie ont été retrouvés dans la zone de Ngagara.