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lundi 5 avril 2021

Retour de la vraie PARCEM ou ‘’Mchezo wa ndani’’ ?

Le président de la PARCEM a invité les journalistes, ce lundi, pour leur annoncer la décision du gouvernement burundais de lever les sanctions imposées à cette organisation depuis presque deux ans. Faustin Ndikumana a appelé le gouvernement à poursuivre sur cette lancée pour renforcer la cohésion sociale des Burundais. (Info Le Mandat)

Il faut que personne ne soit écarté, a déclaré le président de l’organisation Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités ‘’PARCEM’’. Faustin Ndikumana a demandé au gouvernement du Burundi de lever les sanctions imposées à tort ou à raison à d’autres organisations.

Faustin Ndikumana estime que les dirigeants actuels du Burundi, principalement le président de la République, naviguent dans la même direction que la PARCEM en mettant en avant le renforcement de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et le décollage économique. ‘’Nous sommes ravi parce que cette levée de suspension est une aubaine pour donner nos contributions à cette nation’’. Le président de l’organisation PARCEM a indiqué qu’après la levée des sanctions par le ministère de l’intérieur à travers l’ordonnance du 2 avril 2021, il allait se concentrer principalement sur les solutions à apporter aux défis qui hantent le pays.

L’Organisation Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités, PARCEM, a été suspendue à deux reprises depuis 2015. En fin novembre 2015, la PARCEM et 9 autres organisations de la société civile burundaise (FORSC, FOCODE,ACAT-Burundi, APRODH, AMINA, FONTAINE-ISOKO, SPPDF, RCP, MAISON SHALOM) ont été provisoirement suspendues pour "avoir déclenché le mouvement insurrectionnel en date du 26 avril 2015".

Le 25 mars 2016, seule la PARCEM a bénéficié de la levée de suspension pour ensuite être provisoirement suspendue le 3 juin 2019 pour "avoir terni l'image du pays et de ses dirigeants dans le but de troubler la paix et l'ordre public" selon l'ordonnance ministérielle.

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Vous ne pensez pas que la PARCEM peut être suspendue de nouveau ?

Je ne peux pas m’y attarder parce que je ne le souhaite pas. Et je n’imagine pas un tel scénario.

Est-ce que vous n’allez pas relâché dans vos activités pour éviter une autre suspension ?

Des fois, il y a des principes sur lesquels l’on travaille et qui ne changent pas. Vous savez, les secteurs d’interventions de la PARCEM c’est la bonne gouvernance, le développement économique. On a toujours sorti des analyses. On a toujours sorti des contributions. Des analyses critiques sur des événements, des faits qui se produisent dans le pays, surtout dans ces deux secteurs. Je ne crois pas que l’on ait changé notre mode de travail ou que l’on va le changer pour bientôt. Je ne crois pas. Les principes sur lesquels l’on travaille sont assez clairs et ne changent pas.

Il y en a qui estiment que le gouvernement avait suspendu la PARCEM juste pour tromper les observateurs externes, ‘’mchezo wa ndani’’ comme l’on dit, mais qu’en réalité, la PARCEM actuelle est téléguidée par le régime CNDD-FDD, contrairement à la PARCEM d’avant l’éclatement de la crise de 2015. Qu’en dites-vous ?

Les esprits qui pensent de cette façon, moi, je les qualifie d’égarés. Ce sont des esprits égarés. Manifester une telle considération, pour moi, c’est une considération stupide. Comment peut-on dire qu’une organisation peut aller demander sa suspension d’elle-même ? Quel avantage PARCEM pouvait trouver dans sa [propre] suspension ? Ca, c’est inimaginable. C’est honteux même. A un certain moment, on a subi ces sanctions. On a lutté pour que la mesure soit levée. Et on aboutit à des résultats. On ne peut pas quand-même être de connivence avec quelqu’un qui vous suspend. La mesure vous est appliquée. On la subit. Plutôt, il faut une résilience pour que, si une fois la mesure dure, elle ne puisse pas causer trop de dégâts au niveau de l’organisation. C’est ce qu’on a fait. Sinon, on a remué ciel et terre pour que, vraiment, l’organisation puisse redémarrer son travail. Par ailleurs, il n’y avait plus de charges judiciaires contre la PARCEM. Il n’y avait rien comme infraction qui poursuivait la PARCEM. Donc, j’imagine que l’occasion se présente pour qu’on puisse continuer à travailler, étant guidé par nos principes directeurs qui nous caractérisent depuis longtemps.  

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mardi 24 novembre 2015

Dix organisations de la société civile radiées par le ministère de l'intérieur.

        Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), le FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement, l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture), l'APRODH (Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues), la PARCEM (Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l'Evolution de Mentalité), AMINA (Amicale des Militaires en Non Activité), FONTAINE-ISOKO (Fontaine ISOKO de la bonne gouvernance pour un développement intégré), la SPPDF (Synergie des Partenaires pour la Promotion des Droits de la Femme), le RCP (Réseau des Citoyens Probes) et l'Association MAISON SHALOM sont provisoirement suspendus par l'ordonnance ministérielle numéro 530/1597 du 23/11/2015.

Ces associations soutiennent les mouvements insurrectionnels selon le ministère de l'intérieur

        "Ces associations ont déclenché un mouvement insurrectionnel en date du 26 avril 2015.", a indiqué l'assistant du ministre, Thérence Mbonabuca, avant d'ajouter que le sort de ces associations sera définitivement connu après les enquêtes diligentées par le procureur général de la République.
Selon le ministère de l'intérieur, ces associations ont contribué à la perturbation de la sécurité dans le pays.

Une mesure sans valeur comme elle est prise par un gouvernement illégal

        "Celui qui se déclare ministre de l'intérieur n'en est pas un comme d'ailleurs le gouvernement auquel il appartient." souligne le délégué général du FORSC qui explique que toutes les mesures prises par un gouvernement illégal n'ont aucune valeur.
Vital Nshimirimana promet que les organisations de la société civile continueront de lutter contre le troisième mandat jusqu'à ce que Pierre Nkurunziza quitte le pouvoir.

En ce qui concerne les enquêtes évoquées par Thérence Mbonabuca, le délégué général du FORSC se dit étonné de constater que celui qui se déclare procureur général de la République n'est pas capable d'enquêter sur les massacres de la population civile et s'attaque aux associations qui ne demandent que le respect de la loi.