samedi 19 décembre 2015

Burundi : Alexis Sinduhije figure parmi les 4 nouveaux burundais sanctionnés par les USA.

Alexis Sinduhije, président du MSD


        Le président du parti MSD (Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie) est le quatrième sur la nouvelle liste des personnes sanctionnées par les Etats-Unis d'Amérique.

Les avoirs des quatre personnalités qui sont sous la juridiction des Etats Unis seront gelés et toute collaboration avec ces personnes sur le sol américain est interdite. 






Le premier sur la liste c'est Général Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika.

Il a participé, selon les USA, dans différentes exactions contre les opposants au

Burundi : La MINUSCA ne veut pas de Gaspard Baratuza dans ses rangs.

Colonel Gaspard Baratuza

        La MINUSCA (Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine) décide finalement de suspendre le déploiement de Colonel Gaspard Baratuza dans ses troupes.

Sur son récent tweet de ce vendredi, la MINUSCA dit ce qui suit :

"Based on the information brought to attention regarding , a decision was made to suspend his deployment to

        L'annulation de son déploiement au sein des forces onusiennes intervient après plusieurs

dimanche 13 décembre 2015

Burundi : Colonel Gaspard Baratuza tente-t-il de couvrir les exécutions, plus d'une centaine d'exécutions?

Colonel Gaspard Baratuza

Certains habitants de Nyakabiga et Musaga pensent que si.

"Les cadavres sont très visibles dans les rues et à l'intérieur de nos maisons. Nos proches, nos enfants, et nos voisins innocents se sont faits massacrer par des policiers et militaires." a indiqué une dame de Nyakabiga en sanglotant ce vendredi.

        Les habitants de ces quartiers particulièrement touchés par les exécutions d'une centaine de jeunes dans la nuit de vendredi disent que le porte-parole de l'armée burundaise veut faire croire que les victimes ont trouvé la mort sur le champ de bataille au cours de l'attaque des camps militaires. Ce qui est ce qui est, pourtant, différent de ce qu'il avait annoncé au cours de la journée de vendredi, signalent-ils.

Un écart de taille entre les 2 bilans de Colonel Baratuza

        Dans la mi-journée de ce vendredi, le porte-parole de la FDN (Force de Défense Nationale) a annoncé sur la Radio Télévision Nationale du Burundi que le bilan des affrontements était de 12 insurgés tués, 20 insurgés capturés et 5 militaires blessés.

Et Colonel Gaspard Baratuza d'ajouter que tout était rentré dans l'ordre.

Et pourtant, 24 heures après, Colonel Gaspard Baratuza a dressé un autre bilan très différent du premier : 79 insurgés tués, 45 insurgés faits prisonniers et 8 militaires et policiers tués.
Le porte-parole de la FDN a poursuivi son nouveau bilan en indiquant que 21 militaires et policiers ont été blessés au cours de cette attaque des camps militaires.

L'objectif est de cacher la vérité

        Certains défenseurs des droits de l'homme ont dénombré plus de

samedi 12 décembre 2015

Burundi : Des dizaines d'exécutions après l'attaque des camps militaires.

        Certains cadavres jonchaient encore les rues de la zone Nyakabiga dans la matinée de ce samedi.

La population accuse la police d'avoir massacré ces civils innocents dont certains ont été arrêtés ailleurs.

Certains habitants de Nyakabiga parle d'une vingtaine de morts depuis la journée de ce vendredi.

Certaines victimes ont été assassinées alors qu'elles s'étaient enfermées chez elles.

Dans plusieurs zones de la ville de Bujumbura comme Nyakabiga, Musaga, Bwiza et Ngagara les policiers y ont imposé un blocus depuis vendredi.


"Nous ne pouvons pas sortir de chez nous. C'est impossible, la police est devant la porte et ça tire de partout." témoignait un habitant de Nyakabiga ce vendredi. 



D'autres ont été obligés par la police de s'allonger par terre avant de   leur tirer une balle dans la tête.

Il est pour le moment difficile d'avoir le bilan de la zone Musaga, le principal lieu d'affrontements entre un groupe armé et les forces de l'ordre à l'aube de ce vendredi.

Mais, pendant la soirée, les exécutions y ont également été signalées.
"Il y a deux cadavres devant chez nous." a affirmé ce Samedi matin un habitant du quartier Kinanira qui ajoute qu'ils vont mourir de faim parce qu'ils ne peuvent pas sortir de chez eux depuis vendredi.

L'attaque des Camps militaires de Vendredi

        Le porte-parole de l'armée colonel Gaspard Baratuza donne un bilan de

mercredi 9 décembre 2015

Consultations UE-Burundi : Conclusions embarrassantes pour le Burundi.


Publié par l'Union Européenne ce mardi

08/12/2015 (COMMUNIQUE DE PRESSE UE)

à la fin des premières consultations au titre de

l'article 96 de l'Accord de Cotonou.

  

Consultations UE - République du Burundi au titre de l'article 96 de l'Accord de Cotonou - Conclusions de l'Union européenne


L'Union européenne considère que les éléments essentiels repris à l'article 9 de l'Accord de Cotonou n'ont pas été respectés par la République du Burundi.

Le dialogue politique avec le Gouvernement du Burundi a conduit à l'ouverture de consultations au titre de l'article 96 de l'Accord afin d'examiner la situation et les possibles solutions pour assurer le respect des éléments essentiels visés à l'article 9(2) de l'Accord, c'est-à-dire des droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit.

Suite aux consultations qui ont eu lieu à Bruxelles le 8 décembre, l'Union européenne a pris note des réponses apportées par le Gouvernement du Burundi et de son engagement à fournir des clarifications aux questions posées et à accélérer certaines procédures judiciaires.

Néanmoins, l'Union européenne considère que les positions exprimées ne permettent pas de remédier globalement aux manquements des éléments essentiels de son partenariat avec la République du Burundi.

Ces positions ne permettent pas non plus de répondre de façon satisfaisante aux décisions du Conseil Paix et Sécurité de l'Union Africaine des 17 octobre et 13 novembre 2015, en particulier sur la nécessité de la mise en œuvre rapide d'un dialogue sincère et inclusif, fondé sur le respect de l'accord d'Arusha.

Les consultations sont clôturées et des mesures appropriées seront proposées aux instances décisionnelles de l'Union européenne.

Dans l'attente de l'adoption des mesures appropriées, des mesures conservatoires pourraient être prises quant aux activités de coopération en cours  et en limitant des activités de coopération nouvelles aux actions à caractère humanitaire ou bénéficiant directement aux populations.

L'engagement ferme et opérationnel du Gouvernement du Burundi à participer dans les meilleurs délais au dialogue cité ci-dessus, comme d'ailleurs demandé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans sa Résolution 2248 du 12 novembre 2015, constituera un signal positif.

L'Union européenne continuera à suivre avec attention les développements au Burundi et réitère sa disposition à des discussions constructives, à la condition d'engagements concrets et crédibles de la partie burundaise, permettant le respect des éléments essentiels de l'Accord de Cotonou.