Nommé au cours du
Sommet du 2 mars 2016, le facilitateur dans la crise burundaise a annoncé son intention de se retirer en
marge d’un autre Sommet des Chefs d’Etats de l’EAC prévu ce vendredi. Au bout
de presque deux années, William Benjamin Mkapa aura souflé le chaud et le froid
dans la recherche de la solution à la crise burundaise.
L’information sur
son souhait de démissionner est tombée ce jeudi alors que les Chefs d’Etats de la Communauté
Est-Africaine sont à Kampala pour une retraite qui a débuté mercredi. Au cours
de cette retraite qui précède le Sommet de vendredi, les Chefs d’Etats et d’autres
représentants des gouvernements et organisations débattent sur le développement d’infrastructures
et du domaine de la santé dans la sous-région.
Alors qu’on attendait sa présentation du rapport sur le dialogue inter-burundais au début du Sommet,
c’est le bruit sur sa démission qui a commencé
à circuler. Même si aucune source officielle n’a annoncé l’information pour le
moment, certaines sources sur place affirment la démission de celui qui a mené la
facilitation dans le conflit burundais depuis deux années.
Cependant, l’homme
de 79 ans a été au centre des critiques notamment au sein de l’opposition
burundaise qui l’accusait de pencher sur le pouvoir de Bujumbura.
Récusé sans succès
par le CNARED après ses propos controversés à Bujumbura le 9 décembre 2016, l’ancien
président tanzanien a réussi à se maintenir sur son fauteuil de facilitateur
jusqu’à la récente session du dialogue inter-burundais qui, sans doute, lui aurait poussé à vouloir démissionner.
En revanche, depuis sa nomination,
le parti au pouvoir le CNDD-FDD et le gouvernement burundais n’ont cessé d’afficher
leur sympathie envers Benjamin William Mkapa.
Après les
démissions de Said Djinnit récusé par l’opposition, et d’Abdoulaye Bathily récusé
à son tour par le gouvernement burundais en juin 2015, la médiation était
confiée jusqu’ici au président ougandais Yoweri Kaguta Museveni et la
facilitation à Benjamin William Mkapa qui affiche son souhait de rendre le tablier.
En attendant une
confirmation ou infirmation officielle sur la démission du facilitateur, le dix-neuvième Sommet ordinaire des Chefs d’Etats de la Communauté Est-Africaine de ce vendredi devrait donner
une orientation précise sur la résolution de la crise burundaise qui dure
depuis trois ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentez ici