Tatien SIBOMANA (Porte-Parole du parti UPRONA indépendant |
Plusieurs raisons
ont été évoquées par un cadre du parti UPRONA indépendant au lendemain d’une
polémique provoquée par les propos de Jamal Benomar qui a laissé croire que ce
dialogue politique pouvait se tenir au Burundi.
Premièrement, selon
Tatien Sibomana, la sécurité n’est pas assurée pour les politiques et les
activistes de la société civile qui devraient participer à un dialogue inclusif
au Burundi.
Et si un dialogue véritable et inclusif devait se tenir au Burundi,
poursuit Tatien Sibomana, il faudrait d’abord que les participants soient en
sécurité et cela veut dire qu’il doit y avoir les forces neutres sur terrain. ‘’Nous
allons revenir donc à la case de la MAPROBU’’, a-t-il précisé.
Deuxième
conditionnalité, explique ce cadre de l’UPRONA non reconnu par le pouvoir de
Bujumbura, c’est que les mandats d’arrêt qui pèsent sur tous ces gens qui ont
pris le chemin de l’exil soient levés. Il explique que tous ces politiques, membres de la société civile et journalistes qui ont fui l'insécurité ne peuvent pas envisager de rentrer au Burundi sans que ces mandats d'arrêt ne soient annulés.
Troisième conditionnalité, ‘’nous devons
nous entendre sur la médiation’’, indique Tatien Sibomana en ajoutant que ‘’il
est hors de question que la médiation soit assurée par la fameuse CNDI du parti
CNDD-FDD.’’ parce que, dit-il,
‘’ça engendre d’ailleurs la conditionnalité
numéro quatre, nous devons nous entendre sur quoi discuter’’. Selon Tatien
Sibomana, tout le monde sait que la crise actuelle a été causée par ces gens
qui ont violé l’Accord d’Arusha de Paix et de Réconciliation et la Constitution
qui en est issue. Pour lui donc, cette Commission Nationale de Dialogue Inter-burundais,
qui prône la révision voire même l’abrogation pure et simple de l’Accord d’Arusha,
n’est pas capable de diriger les pourparlers.
Enfin, ce cadre de l’UPRONA
indépendant signale qu’il faudrait s’entendre sur la période que devrait durer
ce dialogue. Selon lui, le dialogue véritable doit se clôturer le plus vite
possible pour passer à la phase des institutions légitimes pour préparer par la
suite les institutions globales issues des élections crédibles.
Dans cette
analyse qu’il a faite sur la radio Inzamba, ce cadre de l’UPRONA de l’opposition
Tatien Sibomana conclut qu’étant donné la situation actuelle du pays un dialogue
crédible et inclusif est impossible sur le sol burundais.