samedi 29 janvier 2022

Rapporteur Spécial sur le Burundi : 3 candidats sur la dernière ligne droite

Ils étaient au nombre de sept au départ. A un mois du démarrage de la 49ème session du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, il ne reste que trois candidats sur la dernière ligne droite menant au poste de Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l'homme au Burundi. Tous les trois candidats proposés au Président du Conseil par le Groupe Consultatif sont originaires d'Afrique. (Le Mandat)

Le Burkinabè Fortuné Gaetan ZONGO est le premier sur cette liste élaborée par ordre de préférence. C'est le candidat le mieux placé pour occuper ce poste de Rapporteur Spécial sur le Burundi. Selon le Groupe Consultatif, ses compétences sont pertinentes pour le mandat. Le Groupe Consultatif évoque son expertise juridique et son expérience, y compris dans le traitement des dossiers judiciaires hautement sensibles, et sa vision de la mise en œuvre du mandat à travers la coopération avec le gouvernement concerné. Fortuné Gaetan ZONGO a été élu au Sous-comité des Nations Unies sur la prévention de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, siégeant en tant que membre entre 2011 et 2014. Agé d'environ 48 ans, Fortuné Gaetan ZONGO est actuellement Président de la Cour d'Appel de Fada N'gourma au Burkina Faso. Ce candidat favori pour le poste de Rapporteur Spécial sur le Burundi est détenteur du Diplôme de Magistrat en droit et procédures judiciaires à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM), option Magistrature à Ouagadougou et du Diplôme inter-universitaire de troisième cycle, option Droits Fondamentaux à l'Université de Nantes en France.


Le Nigerian Segun JEGEDE vient en seconde position sur la liste proposée au Président du Conseil des Droits de l'Homme par le Groupe Consultatif. Le Groupe consultatif estime que le juriste de 64 ans a la compréhension des développements au Burundi et des dynamiques actuelles de la région. Segun JEGEDE est actuellement Procureur Spécial nommé par le gouvernement du Nigeria à temps partiel. Il est également fondateur et directeur exécutif de l'ONG Legal Watch and Human Rights Initiative. Titulaire d'un baccalauréat en Droit à l'Université de Lagos, d'un diplôme d'études supérieures en Droit pratique de la Faculté de Droit nigériane et d'une Maîtrise en Droit à l'Université d'Afrique du Sud, Segun JEGEDE a travaillé pendant 13 ans au Tribunal Pénal International des Nations Unies pour le Rwanda (TPIR), occupant successivement les fonctions d'enquêteur, d'analyste juridique et de procureur.


Le dernier sur cette liste dressée par le Groupe Consultatif c'est Frédéric FOKA TAFFO. Le Groupe consultatif dit avoir pris note de sa connaissance du mandat et de sa volonté de s'engager dans une
manière constructive avec le gouvernement du Burundi. Agé d'environ 40 ans, Frédéric FOKA TAFFO est actuellement chargé des affaires politiques au sein de l'Union Européenne au Cameroun. Le Camerounais est titulaire d'une licence en Droit de l'Université de Buea, d'une maîtrise en Droit de l'Université Catholique d'Afrique Centrale, d'un Master en Droit de l'Université de Yaoundé II, et d'un Doctorat en Droit, Droits de l'homme et Droit pénal international de l'Université catholique de l'Afrique Centrale au Cameroun.  

Seuls les trois candidats et l'Allemand Ekkehard STRAUSS ont atteint l'étape des interviews. L'Italien Maurizio CUSIMANO et le Rwandais Gerard NSENGIYUMVA ont été disqualifiés avant les interviews. Marie-Thérèse KEITA BOCOUM, elle, a quitté la compétition après la première présélection.

L'étape qui suit cette transmission des trois noms des candidats présélectionnés pour le poste de Rapporteur Spécial sur le Burundi, c'est la présentation du candidat approprié par le Président du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU aux Etats membres et aux observateurs sur base des recommandations du Groupe Consultatif et à l'issue de consultations étendues, tenues en particulier par l'intermédiaire des coordonnateurs régionaux. Et ce, au moins deux semaines avant le début de la 49ème session du Conseil programmée pour le 28 février prochain.

Il faut rappeler que le gouvernement du Burundi a déclaré qu'il n'autorisera point le Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l'homme à fouler les pieds sur son sol.

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