mercredi 9 mars 2016

Burundi: “Il semble clair que les exécutions extrajudiciaires ont eu lieu.”, les mots qui reviennent encore à la clôture de la première phase de la mission des experts de l’ONU.



       

        Le rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires Christof Heyns a parlé des récentes allégations d’exécutions du mois de décembre 2015 lorsqu’il répondait aux questions des journalistes.

« Nous avons reçu des rapports, de l’extérieur bien sûr, à propos des allégations de l’année dernière qui disent qu’il y a eu plus de quatre cents exécutions extrajudiciaires. Nous ne sommes pas en mesure de vérifier ces chiffres mais à partir des discussions que nous avons eu avec des gens, des témoins ainsi que d’autres personnes impliquées d’une manière ou d’une autre, il semble clair que de telles exécutions ont eu lieu et il semble également clair que
les différentes parties ont usé de la force hors la loi. », a indiqué le chef de la délégation des Nations Unies en rapport avec les droits de l’homme au cours d’un point de presse de ce mardi 8 mars 2016.

Chistof Heyns a poursuivi son intervention en disant qu’il y a également de solides allégations de tortures et d’enlèvements.

« Il est crucial de redresser la situation de façon à éviter d’éventuelles violations en obtenant également les moyens de vérifier les faits sur le terrain. Le gouvernement a accepté que l’effectif d’observateurs de l’Union Africaine passe de 32 à 100. » a ajouté Christof Heyns avant de signaler que c’est absolument crucial de briser ce cycle de violence.

        Le rapporteur spécial de l’ONU espère également qu’une fois mis en place, le système de vérification des observateurs pourra assurer qu’il n’y ait pas  d’impunité.     

Le terme "impunité" est également revenu au cours de l’intervention de Pablo de Greiff le rapporteur spécial de l'ONU sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non répétition.

        Dans cette première phase de la mission, qui a débuté le 1er mars, les deux experts de l’ONU étaient accompagnés de Mayab Sahli-Fadel la rapporteuse spéciale de l’Union Africaine sur les réfugiés, les demandeurs d’asile, les personnes déplacées et les migrants en Afrique. 

        La seconde étape de la mission verra un autre déploiement de neuf observateurs des droits de l’homme au Burundi dans environ quatre jours au Burundi.

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