La Communauté de
Développement de l’Afrique Australe vient de rejeter la demande du Burundi d’adhérer
à ce bloc régional. Cité par le journal New Era, le président de la SADC a
révélé l’information ce lundi.
L’instabilité politique liée au troisième mandat
de Pierre Nkurunziza est la cause majeure de ce rejet.
Le président de
la SADC, Hage Geingob l’a révélé ce lundi, selon le journal New Era.
Selon le
journal namibien, le président Hage Geingob a indiqué que la mission
d'évaluation de la
SADC envoyée au Burundi, ce mois-ci, a recommandé de ne pas
autoriser l'admission du Burundi dans cette organisation.
«Cela est dû au
processus démocratique non résolu dans ce pays», a précisé le chef d’Etat
namibien.
A LIRE AUSSI PIERRE NKURUNZIZA SAISIT LES BIENS DE SES ENNEMIS
Et pourtant, le
ministre burundais des affaires étrangères, Ezéchiel Nibigira, avait rendu une
visite de courtoisie au président Geingob en avril dernier pour lui demander
son soutien à l’adhésion du Burundi, signale New Era.
Au cours de son
entretien avec Geingob, Ezéchiel Nibigira avait insisté sur le fait que le
Burundi était un pays pacifique et qu'il respectait la loi, ajoutant que le
pouvoir détenu par Nkurunziza avait été obtenu par des moyens démocratiques,
rapporte le journal namibien.
Le pays se
prépare actuellement pour les élections nationales de 2020 mais Nkurunziza a
révélé qu'il ne se porterait pas candidat, a déclaré l'envoyé du président
burundais selon New Era.
Cependant, le lobbying
n’a pas suffi pour convaincre cette communauté qui estime que le Burundi devait
d'abord résoudre l'instabilité politique interne que Nkurunziza aurait
provoquée en 2015, alors qu'il se présentait pour un troisième mandat.
Selon le journal
New Era, le président tanzanien John Pombe Magufuli, en visite en République
Tchèque, a également déclaré ce lundi que le Burundi n'avait pas satisfait aux
critères d'admission imposés par la SADC après la dernière évaluation.
En février 2017,
le pouvoir de Pierre Nkurunziza avait déjà demandé à rejoindre la SADC mais la
demande avait été rapidement rejetée. A l’époque, la Communauté de
Développement de l’Afrique Australe avait demandé au pays de mettre fin aux
troubles politiques d’abord.
Les pays membres de la SADC sont l’Angola, le
Botswana, les Comores, la République Démocratique du Congo, le Lesotho, le Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique, la Namibie, les
Seychelles, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la République Unie de Tanzanie, la
Zambie et le Zimbabwe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentez ici