jeudi 16 mai 2019

Le président NKURUNZIZA saisit les biens d’une quarantaine de ses ‘’ennemis’’


La liste des personnes visées par la saisie contient 41 noms des burundais dont la plupart sont en exil. 
Les membres de la société civile, les politiques, les journalistes et les présumés putschistes de 2015 sont parmi ces burundais dont les meubles, les immeubles et les propriétés foncières sont saisis par le pouvoir de Gitega.

Le pouvoir de Pierre NKURUNZIZA saisit d’abord les biens palpables des 9 présumés putschistes de 2015 qui sont actuellement détenus au Burundi. 

Le Général Major Cyrille NDAYIRUKIYE perd cinq immeubles. Deux immeubles du Général Major
Juvénal NIYUNGEKO alias KIROHO et deux immeubles du Général Major Herménegilde NIMENYA sont également saisis.

Dans la déclaration du ministère de la justice de ce mercredi, d’autres officiers détenus perdent chacun un immeuble. Il s’agit du Général de Brigade Prime NGOWENUBUSA, le Général Major Sylvestre MIKOKORO, le Major Eric NTAHOMVUKIYE, le Colonel Michel KAZUNGU, le Général de Brigade Zénon NDABANEZE ainsi que le Major Prosper NKURUNZIZA.


32 autres burundais dont les biens vont être saisis sont en exil pour la plupart. Selon le pouvoir de Gitega, ils sont également impliqués dans le putsch raté du 13 mai 2015.

Certains sont des anciens membres des forces de défense et de sécurité dont le Général Godefroid NIYOMBARE, meneur du coup-d’Etat manqué en 2015, le Général de Brigade Philbert HABARUGIRA, le Général de Brigade Léonard NGENDAKUMANA, le Commissaire de Police Edouard NIBIGIRA, Général Major Pontien GACIYUBWENGE, ancien ministre de la défense nationale, le Lieutenant-Colonel Arcade NINTEREKA, le Lieutenant-Colonel Edouard NSHIMIRIMANA, ancien leader du groupe rebelle FPB arrêté en Tanzanie et remis au Service National de Renseignement du Burundi, le Colonel Zacharie TWAGIRAYEZU, le Général Moïse NZEYIMANA et le Major Emmanuel NDAYIKEZA.


Certains politiques figurent également sur cette liste. C'est notamment Léonidas HATUNGIMANA, ancien porte-parole du président Pierre NKURUNZIZA, Onésime NDUWIMANA, ancien porte-parole du parti CNDD-FDD, Jean Claude SINDAYIGAYA, ancien premier secrétaire de l’ambassade du Burundi en Afrique du Sud, Bernard BUSOKOZA, ancien premier vice-président de la République, Moïse BUCUMI, ancien ministre du transport, des travaux publics et de l’équipement, 
Alexis SINDUHIJE, président du parti MSD, Chauvineau MUGWENGEZO, leader du ''Mouvement Arusha'', Jérémie MINANI, porte-parole du ''Mouvement Arusha'', et Jean MINANI, l’un des leaders du Mouvement Arusha.


Les biens de certains membres de la société civile sont également saisis par le pouvoir de Pierre NKURUNZIZA. Il s'agit de Pacifique NININAHAZWE, l'un des leaders de la campagne ''Halte au 3ème mandat, Vital NSHIMIRIMANA, l’un des leaders de la campagne ''Halte au 3ème mandat'', Dieudonné BASHIRAHISHIZEArmel NIYONGERE, président de l’ACAT-Burundi et Marguerite BARANKITSE, fondatrice de la Maison Shalom. 


Certains journalistes voient également leurs biens saisis. Sur la liste figurent Innocent MUHOZI, directeur de la Radio-Télévision Renaissance et président de l’Observatoire de la Presse du Burundi, Patrick NDUWIMANA, ancien directeur de la radio Bonesha FM et ancien président de l’Association Burundaise des Radiodiffuseurs, Bob RUGURIKA, directeur de la Radio Publique Africaine, Anne NIYUHIRE, ancienne directrice de la Radio Isanganiro, Gilbert NIYONKURU, ancien chef des programmes de la Radio Publique Africaine, Patrick MITABARO, ancien rédacteur en chef de la Radio Isanganiro et Arcade HAVYARIMANA, ancien journaliste de la Radio Isanganiro.



Sur la liste des burundais dont les biens sont saisis par le gouvernement burundais figure également un certain Patrick NDIKUMANA.


Dans la déclaration, conjointement signée par le Procureur Général de la République Sylvestre NYANDWI et le Président de la Cour Suprême François NKEZABAHIZI,  le Procureur Général de la République demande au Ministre ayant l’équipement dans ses attributions de prendre toutes les dispositions pour éviter que ces biens ne se détériorent et qu’ils soient exploités par l’Etat, et ce dans l’intérêt général en attendant l’issue du dossier susdit.



            
          

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