samedi 20 novembre 2021

L'Union Européenne renouvelle les sanctions contre le ministre Ndakugarika.

L'Union Européenne décide de reconduire les sanctions imposées à certaines hautes autorités burundaises depuis 2015. En plus de l'actuel ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire et le chargé des missions à la présidence de la République, un "putschiste de 2015" et un agent du SNR réapparaissent sur la nouvelle liste. (Le Mandat)

Les lobbyings de certaines organisations nationales et internationales n'ont finalement pas abouti à la levée des sanctions européennes à l'égard de l'actuel ministre de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire. Le ministre Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, le chargé de missions de la Présidence Godefroid Bizimana, l'agent de la documentation Joseph Niyonzima alias Kazungu et le "putschiste" Léonard Ngendakumana sont les 4 Burundais que l'Union Européenne reprend sur sa liste des personnes à sanctionner jusqu'au 31 octobre 2022. 

Dans une décision que le Conseil de l'Union Européenne signale avoir prise le 18 octobre dernier, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika est accusé "d’avoir fait obstacle à la recherche d’une solution politique au Burundi en donnant des instructions qui ont entraîné un recours disproportionné à la force, des actes de violence, des actes de répression et des violations du droit international des droits de l’homme à l’encontre des manifestants dans le cadre des manifestations qui ont débuté le 26 avril 2015, à la suite de l’annonce de la candidature du président Nkurunziza à l’élection présidentielle, notamment les 26, 27 et 28 avril 2015 dans les quartiers de Nyakabiga et Musaga à Bujumbura". Il était, à l'époque, chef de cabinet à la Présidence chargé des questions liées à la police nationale.

Sur la liste, figure également le chargé de missions à la Présidence Godefroid Bizimana. L'ancien directeur général adjoint de la police est accusé par l'Union Européenne "d’avoir porté atteinte à la démocratie en prenant des décisions opérationnelles qui ont entraîné un recours disproportionné à la force et des actes de répression violente à l’égard des manifestations pacifiques qui ont commencé le 26 avril 2015 après l’annonce de la candidature du président Nkurunziza à l’élection présidentielle".

Ces deux hautes autorités figuraient aussi sur la liste des personnes sous sanctions dressée par l'Union Européenne en 2020. 

Un "putschiste" de 2015, Léonard Ngendakumana, qui avait figuré pour la dernière fois sur la liste de l'Union Européenne de 2015, réapparaît sur la nouvelle liste. Il est accusé par l'Union Européenne "d'avoir fait obstacle à la recherche d'une solution politique au Burundi en participant à la tentative de coup d'État du 13 mai 2015 en vue de renverser le gouvernement du Burundi". Selon l'Union Européenne, l'ancien chargé de missions de la Présidence est également responsable d'actes de violence et attaques à la grenade commis au Burundi, ainsi que d'incitations à la violence. Le général Léonard Ngendakumana a publiquement déclaré qu'il approuvait la violence en tant que moyen d'atteindre des objectifs politiques, signalent les 27.

Mathias Joseph Niyonzima alias Kazungu, lui, avait figuré pour la dernière fois sur la liste de 2018. L'agent du Service National de Renseignement est accusé par l'Union Européenne "d'avoir fait obstacle à la recherche d'une solution politique au Burundi en incitant à la violence et à des actes de répression pendant les manifestations qui ont commencé le 26 avril 2015 à la suite de l'annonce de la candidature du président Nkurunziza à l'élection présidentielle". Selon l'Union Européenne, Kazungu est également responsable "d'avoir aidé à former les milices paramilitaires Imbonerakure, à coordonner leur action et à les armer, y compris à l'extérieur du Burundi, ces milices étant responsables d'actes de violence, de répression et de graves atteintes aux droits de l'homme au Burundi".

Selon la décision, les sanctions contre ces quatre Burundais concernent le gel des avoirs conservés sur le territoire de l'Union Européenne et l'interdiction de circuler sur le même territoire des 27 sauf dérogations prévues par la même décision.  

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