Look extérieur des bâtiments de la RPA après l'attaque 14/05/2015 |
C'était ce vendredi aux environs de 16 heures que, certains policiers de la BAE (Brigade Anti-Emeutes) dirigés par Désiré Uwamahoro, ont investi deux ménages du quartier Mutanga Nord dont celui du représentant légal de la RPA (Radio Publique Africaine) pour prendre de force quatre véhicules de cet organe de presse.
Les police n'a présenté aucun mandat aux personnes trouvées sur place.
Le directeur de la RPA crie au scandale
En exil depuis quelques mois, le directeur de la RPA Bob Rugurika dénonce
un vol purement et simplement.
"Ils ont saisi nos véhicules sans donner aucun motif, sans présenter aucun document.", indique le directeur de la RPA expliquant que les véhicules emportés par la police avaient échappé à la destruction du siège de la RPA par l'appareil étatique de Pierre Nkurunziza.
Selon Bob Rugurika, ces policiers ne se rendent pas compte qu'ils sont entrain de commettre des abus au nom de l'Etat burundais et que ce dernier sera obligé de réparer les dégâts tôt ou tard.
"Ces policiers seront, eux aussi, appelés à justifier ces bétises.", rappelle également Bob Rugurika.
Et pourtant Bob Rugurika juge cet acte moins pire que l'assassinat des journalistes de la RPA qui serait entrain d'être planifié par le gouvernement de Pierre Nkurunziza.
Le président de l'OPB demande l'intervention de tout un chacun
Innocent Muhozi, président de l'Observatoire de la Presse Burundaise (OPB), dit ne pas comprendre cette façon d'agir du gouvernement de voler le matériel de la RPA.
"Ils ont presque tout détruit et aujourd'hui ils viennent piller les objets qui les ont échappé.", se lamente le président de l'OPB.
"Ne soyez pas étonnés si demain ils prétendent avoir trouvé des armes ici et là dans le but de continuer à bafouer les droits des citoyens.", signale Innocent Muhozi qui précise qu'à part ces actes de pillage, les gens sont tuées et d'autres enlevés à cause de la rancune des dirigeants actuels du Burundi.
Innocent Muhozi lance un appel aux citoyens burundais et à la communauté internationale de se lever pour arrêter cette barbarie.
L'avis d'un juriste
"Les policiers n'ont pas le droit de saisir les biens d'autrui sans mandat d'un procureur.", explique maître Dieudonné Bashirahishize qui précise que tous les textes légaux de la République du Burundi protègent les propriétés privées.
"Dans la plupart des cas pareils, c'est le gouvernement qui en paie les frais en fin de compte. Que la population soit vigilante et note les auteurs directs de ces abus pour qu'il y ait des actions récursoires dans le futur si une fois c'est prouvé que ces fonctionnaires de l'Etat ont pris de force et abîmé ces véhicules.", indique maître Dieudonné Bashirahishize qui rappelle qu'à l'époque de la troisième République le gouvernement avait confisqué illégalement les biens de certaines organisations qui ont été réhabilitées en peu plus tard avec d'énormes frais de dédommagements.
"Le citoyen Lamda en est la victime principale alors qu'il pensait que ses impôts serviraient à son développement.", regrette maître Dieudonné Bashirahishize.
La confiscation de son matériel par la police intervient plus de six mois après que les forces de l'ordre du gouvernement burundais ait détruit à la roquette les bâtiments qui abritaient la Radio Publique Africaine.
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