lundi 20 mai 2019

Les médailles de bronze du Burundi risquent la belle étoile à Libreville

Les 5 athlètes burundais à Libreville
devant le ring de Boxe-Mai 2019

Ils ont décroché deux médailles de bronze dans le Championnat d’Afrique de Boxe qui s’est clôturé ce vendredi au Gabon. Mais la situation se complique pour les cinq représentants du Burundi qui se retrouvent coincés dans un hôtel à Libreville faute de moyens financiers.

Le président de la fédération burundaise de boxe, l’entraîneur, et les trois boxeurs ont fait de leur mieux sur le ring mais ils ne savaient pas que le plus compliqué du trajet les attendait hors du ring. 
Les autorités gabonaises ont confisqué le passeport d’Eric NDAYISHIMIYE, le président de la fédération burundaise de boxe et celui de Côme NDAYISHIMIYE, l’entraîneur. 
Pour cause, les 4680 dollars américains pour les neuf nuitées passées dans l’hôtel Ngonemono de Libreville n’ont pas été payés.


Qui devrait régler la facture ?

Le chef de la délégation burundaise qui ne s’est finalement pas présenté à Libreville durant toute la

jeudi 16 mai 2019

Le président NKURUNZIZA saisit les biens d’une quarantaine de ses ‘’ennemis’’


La liste des personnes visées par la saisie contient 41 noms des burundais dont la plupart sont en exil. 
Les membres de la société civile, les politiques, les journalistes et les présumés putschistes de 2015 sont parmi ces burundais dont les meubles, les immeubles et les propriétés foncières sont saisis par le pouvoir de Gitega.

Le pouvoir de Pierre NKURUNZIZA saisit d’abord les biens palpables des 9 présumés putschistes de 2015 qui sont actuellement détenus au Burundi. 

Le Général Major Cyrille NDAYIRUKIYE perd cinq immeubles. Deux immeubles du Général Major

lundi 6 mai 2019

Un militant à Bujumbura : ''Si moi et Pierre Nkurunziza avons perdu des amis que personne ne voulait perdre, je n'ai pas peur.''

Très actif dès le début des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza en avril 2015, M.D a assisté à la répression sanglante de la contestation. Tenté à plusieurs reprises de fuir le Burundi, l'habitant de Bujumbura a finalement décidé de rester dans le pays natal. Il est convaincu que Dieu peut le protéger et que la mort est naturelle. Il indique qu'il n'a pas peur de la mort parce que même le président Pierre Nkurunziza n'a pas pu protéger certains de ses amis contre la mort.


Monsieur M.D, vous avez combattu l'injustice avant et tout particulièrement après l'approbation de la candidature de Pierre Nkurunziza au troisième mandat. 

vendredi 26 avril 2019

Un ancien manifestant : ‘’Il m’arrive de penser que je me suis adressé à des sourds’’

Activiste au sein du FOCODE lors des manifestations de 2015, Aimé KWIZERA est, aujourd’hui, membre de l’équipe de communication au sein de SOS Torture Burundi.
Mais, ce manifestant de première heure s’est entretenu avec ‘’Le Mandat’’ à titre personnel.
Lors des premières manifestations, qui ont suivi la proclamation de la candidature du président Pierre Nkurunziza au troisième mandat, Aimé KWIZERA affirme avoir assisté à l’assassinat par balle du jeune Jean Népomuscène KOMEZAMAHORO, l'une des premières victimes du mandat contesté. 


Monsieur Aimé Kwizera, le 26 avril c’est une date qui vous rappelle sans doute un meurtre qui a été commis sous vos yeux à Cibitoke il y a quatre ans. Pouvez-vous nous donner des précisions sur ce qui s’est réellement passé au cours de cette première journée de manifestation contre le troisième mandat ?

Le 26 avril 2015 me rappelle beaucoup de choses.

Mais deux sont restées gravées dans ma mémoire :

1° L'unité d'un peuple pour défendre sa constitution, pour barrer la route au totalitaire, pour exiger aux dirigeants d'être l'exemple de respect de la loi.
Une Image d'une jeunesse défendant l'idéal, unie pour tracer une voie vers une nation dans laquelle l'on défend ensemble un idéal sans considération d'origine, de classe sociale, ou d'appartenance ethnique.
Des milliers de jeunes avec un seul mot d'ordre: "Non au 3ème mandat"

2° Vers la fin de la journée, 15 heures passées d'une quarantaine de minutes, la satisfaction a cédé à

Un ancien imbonerakure : ‘’Une guerre perdue c’est celle que l’on abandonne’’

Ancien membre de la ligue des Imbonerakure, Elvis KWIZERA a fui le pays comme certains contestataires du troisième mandat du président Pierre NKURUNZIZA. 
Le surnommé Mutama est parmi les frondeurs du parti au pouvoir au Burundi, 
le CNDD-FDD. 
Représentant des jeunes au sein de l’opposition en exil pendant un certain temps, Elvis KWIZERA, a décidé de démissionner et fonder son propre parti après avoir estimé que les jeunes n’avaient pas assez d’espace pour s’exprimer librement à travers ces plateformes. 
C’est donc à travers le Parti des Citoyens Démocrates, PCD-Imfura z’Uburundi en sigle, qu’Elvis KWIZERA alias Mutama poursuit sa lutte contre le troisième mandat qu’il a commencée en 2015. 

Monsieur Elvis KWIZERA, le régime que vous avez combattu est toujours là quatre ans après le début de la contestation. Ne pensez-vous pas que vous avez perdu votre temps ?

On n’a pas du tout perdu notre temps parce qu’on peut savoir quand on commence une bataille mais personne ne peut prévoir les événements qui peuvent se dérouler dans le futur. Ca c’est un secret ou la capacité de Dieu le tout puissant, pour ceux qui croient en Dieu. Mais ce qui est très important ici ce n’est pas parce que tout ce temps s’est écoulé sans atteindre les objectifs que nous nous étions fixé mais c’est l’objectif pour lequel on se bat. 
Donc pour moi, il n’y a aucune bataille ou aucune guerre qu’on peut perdre si ce n’est que celle que l’on abandonne. 


Pour nous, deux choses sont importantes :