Photo Dreamstime |
Depuis quelques
jours, les anciens membres des forces burundaises de sécurité et de défense du
camp des réfugiés de Nyarugusu suspectent leur éventuelle mise en quarantaine.
Un
grand bâtiment situé à l’intérieur du camp pourrait servir à la mise en
application de l’opération.
L’information
circule dans le camp à travers les anciens militaires, policiers et politiques
burundais. Ils indiquent que les autorités tanzaniennes envisagent de les
isoler dans
un grand bâtiment pouvant contenir une centaine d’individus.
‘’Très récemment,
les agents du service de renseignement et des policiers tanzaniens ont visité
le bâtiment et certains de ses anciens occupants ont commencé à être transférés
ailleurs.’’, indique un ancien militaire burundais qui évoque un bâtiment muni de concertinats sur sa clôture.
Selon un responsable des réfugiés, dans ce bâtiment vivent des familles qui ont besoin d'une protection spéciale.
Pour l'ancien militaire, il n’y a aucun
doute que ce que certains tanzaniens leur ont révélé va bientôt être appliqué.
‘’Certaines
autorités tanzaniennes prétendent que nous sommes à l’origine de la
perturbation de la sécurité à l’extérieur du camp.’’, se lamente la source.
‘’Mais nous savons
qu’ils ne veulent pas de nous et nous avons peur qu’ils nous transfèrent en
cachette au Burundi.’’, ajoute-t-il.
Une source parmi
les responsables des réfugiés burundais de Nyarugusu confirme l’information. ‘’Les
tanzaniens expliquent que ces militaires et politiques doivent être détenus
quelque part pour éviter la perturbation des prochaines élections au Burundi.’’,
souligne l’un des représentants des réfugiés burundais dans le camp.
La peur est
également présente à Nduta et Mtendeli
Les anciens
militaires et policiers burundais de Nduta sont également menacés d’être transférés dans
la prison de Kigoma.
‘’Mon frère a été
accusé d’appartenir à un groupe rebelle. Il y a un mois lorsque je lui ai rendu
visite. Un chef de la police m’a dit que mon frère allait bientôt être
transféré dans le lieu de détention de Kigoma’’, m’a confié le réfugié
burundais qui pense que ça sera pareil pour tous les anciens membres de l’armée
et de la police burundaise.
A Mtendeli, les
anciens militaires pensent également qu’ils vont bientôt être arrêtés et
détenus à l’extérieur du camp des réfugiés.
‘’Ici on dit que nous allons être arrêtés
pour ensuite être détenus dans la prison de Bukoba.’’, indique un ancien membre
de l’armée burundaise.
Certains anciens militaires, policiers et politiques burundais réfugiés en Tanzanie demandent au HCR et au gouvernement tanzanien de les protéger.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentez ici