jeudi 31 mars 2016

UE-Burundi: Des robinets financiers qui se ferment à tour de rôle.


         Les consultations avec l’Union Africaine ne sont pas à terme mais l’Union Européenne décide d’ores et déjà de suspendre l’envoi des 13 millions de Dollars qui revenaient jusqu’ici au gouvernement du Burundi l’un des plus importants contributeurs des troupes à l’AMISOM (African Union Mission in Somalia).

L’UE avait déjà menacé de revoir ses financements en rapport avec le déploiement des militaires burundais à l’AMISOM. Cependant cette décision de ne plus donner ce montant annuel de 13 millions n’affecte pas encore le déploiement de ces militaires burundais. Ces derniers continueront à obtenir leurs soldes respectifs de 800 Dollars par mois et par individu. Mais sur ce point aussi, en consultation avec l’UA, l’UE veut que cet argent

mercredi 9 mars 2016

Burundi: La situation du pays est-elle normale, explosive ou...?

Image tiré d'une vidéo d'un groupe rebelle à Bujumbura publiée par Reuters

        La question a été posée aux experts des droits de l'homme de l'ONU ce mardi, au dernier jour de la première phase de leur mission au Burundi. 

Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition Pablo de Greiff a indiqué que les termes comme "situation explosive" utilisés dans les médias ou dans des conversations n'ont pas une véritable définition d'un point de vue légal mais que d'une manière générale ils servent à décrire une situation qu'on prédit et non pas exactement la situation telle qu'elle se présente sur le terrain. 

"Notre travail ne consiste pas à prédire mais nous analysons en nous basant sur la loi ce qui s'est passé

Burundi: “Il semble clair que les exécutions extrajudiciaires ont eu lieu.”, les mots qui reviennent encore à la clôture de la première phase de la mission des experts de l’ONU.



       

        Le rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires Christof Heyns a parlé des récentes allégations d’exécutions du mois de décembre 2015 lorsqu’il répondait aux questions des journalistes.

« Nous avons reçu des rapports, de l’extérieur bien sûr, à propos des allégations de l’année dernière qui disent qu’il y a eu plus de quatre cents exécutions extrajudiciaires. Nous ne sommes pas en mesure de vérifier ces chiffres mais à partir des discussions que nous avons eu avec des gens, des témoins ainsi que d’autres personnes impliquées d’une manière ou d’une autre, il semble clair que de telles exécutions ont eu lieu et il semble également clair que

mardi 8 mars 2016

Burundi: Que le candidat au poste d'Ombudsman lève la main!


Mohammed Rukara Khalfan prête serment devant le Parlement réuni au palais des congrès de Kigobe le 23 novembre 2010

        
        C’est de cette façon que s’est exclamé en rigolant un burundais lorsque l’on a évoqué l’éventuel rôle de cette institution dans le conflit burundais lié au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, quelques mois avant la fin du mandat du médiateur burundais. 

Le patron de l’institution Mohammed Rukara Khalfan vient de passer environ une année à l’étranger loin de la grogne du peuple burundais qu’il avait pourtant

jeudi 28 janvier 2016

Burundi : Où est Marie Claudette Kwizera de la Ligue de Défense des Droits de l'Homme Iteka?

Marie Claudette Kwizera, Trésorière de la Ligue Iteka
La question est toujours sans réponse 48 jours après son enlèvement et 5 jours après le dépôt de la plainte conjointe FIDH-OMCT aux Nations Unies.

L'Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme (programme conjoint FIDH-OMCT) a, en effet, saisi le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) des Nations unies, "afin de la localiser dans les plus brefs délais", dit-il.


L'observatoire rappelle que dans la soirée du 12 décembre 2015, deux jours après son enlèvement, M. Dieudonné Bigirimana alias « Taison », un agent du SNR, a informé la famille de Mme Kwizera qu’elle était détenue dans les locaux du SNR, et a exigé une somme de 3 500 000 francs burundais (environ 2 050 euros) en échange de sa libération. 
Cependant, après réception de la rançon, aucune information sur le lieu de détention de Mme Kwizera n’a été communiquée, poursuit l'observatoire. 
L'observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme continue de préciser que la famille a alors déposé une plainte, à la suite de laquelle M. Bigirimana a été interpellé le 4 janvier 2016 par les autorités et aurait été placé en détention dans les cachots du SNR.

        « Cette disparition s’inscrit dans un climat de répression permanente de la société civile au Burundi, conduisant des dizaines de défenseurs et leurs familles à l’exil. Aucune société démocratique ne peut exister sans défenseurs des droits de l’Homme. Il devient urgent de prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier à cette situation », déplore Gerald Staberock, secrétaire général de l'OMCT.

          L’Observatoire s’inquiète pour le respect de l’intégrité physique et psychologique de Marie Claudette Kwizera et appelle les autorités burundaises à immédiatement communiquer son lieu de détention et à prendre toutes les mesures nécessaires pour la libérer.

De son côté, le Service National de Renseignement (SNR) a emprisonné une seconde personne (un proche de Marie Claudette Kwizera) mais toujours pas de signe de vie du membre de la Ligue Iteka.

        Marie Claudette Kwizera, trésorière de la Ligue Iteka, a été enlevée le 10 décembre 2015 par les agents du SNR selon le président de l'organisation Anchaire Nikoyagize. Et jusqu'ici, les tentatives de sa recherche n'ont rien donné.