La France a
décrété le gel des avoirs de quatre responsables du Burundi, accusés
d’atteintes à la démocratie ou d’actes de violences en 2015, à l’annonce d’une
troisième candidature du président Pierre Nkurunziza.
La France a décrété le gel des avoirs de plusieurs
responsables burundais accusés d’atteintes à la démocratie ou
d’actes de violences en 2015, à l’annonce d’une
troisième candidature du chef de l’État, selon un arrêté paru ce dimanche 14 avril
au Journal officiel.
Le directeur
général adjoint de la police nationale, Godefroid Bizimana, est le premier
visé, accusé « d’avoir porté atteinte à la démocratie » et
de « recours disproportionné à la force et actes de répression
violente » des manifestations d’opposants ayant suivi l’annonce de la
candidature du président Pierre Nkurunziza.
Trois autres
responsables concernés
Suivent un chef
de cabinet de la présidence, Gervais Ndirakobuca, pour avoir ordonné « un
recours disproportionné à la force » face aux manifestants ;
un
ancien « chargé de missions de la Présidence », Léonard
Ngendakumana, « responsable d’actes de violences - attaques à la
grenade » contre les manifestants ;
et un agent des services de
renseignements, Mathias-Joseph Niyonzima, qui a « incité à la
violence » et « formé les milices paramilitaires
Imbonerakure », responsable de « graves atteintes aux droits de
l’homme au Burundi ».
« Les fonds et
ressources économiques qui appartiennent à, sont possédés, détenus ou contrôlés
par les personnes mentionnées sont gelés » précise l’arrêté en date du 11 avril,
qui entre en vigueur ce dimanche pour une durée de six mois.
Une crise
politique meurtrière
En annonçant sa
candidature - contraire à la constitution - à un troisième mandat le
25 avril 2015, le président du Burundi Pierre Nkurunziza avait plongé le
pays dans une crise politique meurtrière.
Dès le lendemain,
des manifestations gagnaient la capitale Bujumbura, violemment réprimées. Puis
une tentative avortée de coup d’État le mois suivant et des troubles qui se
sont poursuivis tout au long de l’année avaient fait plusieurs dizaines de
morts et provoqué le départ précipité de milliers de Burundais vers le Rwanda
voisin.
Par Ouest France
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