mardi 29 juin 2021

La Commission Nationale des Droits de l'Homme retrouve le Statut A.

C'est sur son compte Twitter que la Commission des Droits de l'Homme du Burundi a annoncé dans la soirée de lundi qu'elle venait de retrouver le Statut A. L'information a été confirmée par nos sources. Le président de la CNIDH en a profité pour remercier les organisations nationales et internationales pour leur soutien. 

Les Nations Unies, l'Union Africaine, l'Alliance Globale des Institutions Nationales des Droits de l'Homme ainsi que les Partenaires Techniques et Financiers font partie de ceux que Sixte Vigny Nimuraba a remerciés après avoir appris que la CNIDH venait de retrouver le Statut A négocié depuis quelques mois.

Le Statut A permet à la CNIDH de revenir dans la catégorie des institutions des droits de l'homme qui respectent totalement les Principes de Paris. La Commission Nationale des Droits de l'Homme a désormais les droits de participation indépendants au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à ses organes subsidiaires et à certains organes et mécanismes de l'Assemblée générale. La CNIDH est également éligible pour devenir membre à part entière de l'Alliance Globale des Institutions des Droits de l'Homme, y compris le droit de vote et d'occuper des postes de gouvernance. 

La montée en grade de la CNIDH est une décision politique qui n'a rien à voir avec le mérite, réagit un analyste sans faire d'autres commentaires.  

A lire aussi La chasse au Statut A : De quel arsenal dispose la CNIDH?

samedi 26 juin 2021

Le décès du Général Cyrille dévérouillera-t-il la libération des "putschistes" ?

Crédit Photo : RTNB Prison de Gitega, 1er septembre 2020
Les facilitateurs voulaient que ces "putschistes" de 2015 soient libérés à la fin de l’année 2020. Mais, la position jugée radicale du Général Major Cyrille Ndayirukiye aurait constitué l’un des obstacles majeurs de la libération de ces condamnés de la prison centrale de Gitega. Environ deux mois après la mort de cet officier de l’ancienne armée régulière, la carte de la libération serait désormais jouable. (Info Le Mandat)

La facilitation menée par des leaders religieux et de hauts cadres du parti au pouvoir serait à une étape très avancée. Ces facilitateurs avaient souhaité que la libération de ces "putschistes" de 2015 soit effective à la fin de l’année 2020 selon nos sources. Ces dernières précisent que cela s'inscrit dans le cadre de la campagne du régime en place de tenter de redorer son blason pour regagner la confiance de certains partenaires importants étant donné que la plupart de ces condamnés de Gitega nient avoir participé d’une manière ou d’une autre à ce coup-d’Etat manqué de mai 2015. Malgré la hâte d'essayer de soigner son image auprès des partenaires, le système CNDD-FDD aurait voulu que les "putschistes" demandent d’abord pardon. C’est dans cette optique que, suite à la proposition des facilitateurs, une dizaine de ces condamnés auraient, au départ, rédigé une correspondance au chef de l’Etat pour solliciter sa clémence. L’idée à laquelle auraient ensuite adhéré les "putshistes" en détention excepté le général Cyrille Ndayirukiye qui l’a catégoriquement rejetée selon nos sources proches du dossier. "Comme il le faisait devant les juges, Général Major Cyrille Ndayirukiye assumait sans complexe sa responsabilité dans le putsch manqué du 13 mai 2015, même en prison. Pas question de solliciter la clémence du président Evariste Ndayishimiye". La position du Général Cyrille compliquait le processus de libération et mettait, par conséquent, les autres "putschistes" dans une position de faiblesse. Les démarches pour porter plainte au niveau de la Cour de Justice Est-Africaine auraient été abandonnées par la suite selon nos sources. Est survenu ensuite le décès du général major Cyrille Ndayirukiye le 24 avril 2021.

 

Simulation à la COVID-19 ?

 

Deux jours après le décès du général Cyrille, les rumeurs sur la contamination à la COVID-19 dans les cellules des "putschistes" ont commencé à circuler. Les dépistages ont ensuite été effectués vers la fin du mois d’avril pour ces "putschistes" qui ne sont plus autorisé à recevoir des visites familiales depuis mars 2020. Certains affirment avoir subi des tests à la COVID-19 plus précisément le 28 avril dernier. "C’est un docteur du gouvernement, qui était chargé de les traiter au cours de cette période, qui leur aurait proposé de se faire dépister parce qu’ils étaient enrhumés", signale un proche de l’un des "putschistes". Après le dépistage, seuls ceux qui étaient très proches du général Cyrille Ndayirukiye ont été testés "positifs à la COVID-19". Il s’agit de Major Rénovat Nduwayo qui partageait la même chambre avec Général Cyrille, Général de Brigade Prime Ngowenubusa auquel s’était appuyé Général Cyrille pour éviter de tomber le jour de sa mort et Capitaine Barnabé Barimbereyimana qui était souvent avec Général Cyrille.


"Et si la COVID-19 a été évoquée pour décourager toute tentative d'exploitation d’autres pistes sur les causes du décès du général Cyrille Ndayirukiye ?", se demandent certaines sources qui disent ne pas comprendre pourquoi le dépistage à la COVID-19 a été effectué uniquement durant cette période et seulement chez les "putschistes" en ignorant tout le reste de la prison centrale de Gitega.

 

Quoi qu’il en soit, comme il y a eu une condamnation définitive où cette vingtaine de "putschistes" ont écopé d’une peine de servitude pénale à perpétuité chacun, c’est la grâce présidentielle et l’amnistie qui restent à leur portée, signale un juriste.

 

Parallèlement à cette campagne de "séduction" vis-à-vis des partenaires étrangers, le système CNDD-FDD serait entrain de négocier la levée des sanctions européennes qui pèsent sur son ministre de l'intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika. 

lundi 21 juin 2021

Qui sauvera le Campus Mutanga des viols et des tabassages nocturnes ?

Crédit Photo : Ikiriho
La plupart des étudiants sont au courant. Les étudiantes aussi. Quelques autorités rectorales le savent également. Certains enseignants, les veilleurs, quelques membres du personnel de l’Université du Burundi et nous savons que le campus Mutanga se transforme en champ de viols et de tabassages pendant la nuit, surtout à partir de 23 heures. C’est une situation qui vient de durer environ deux ans. Aujourd’hui, certaines sources ont décidé de rompre le silence. (Info Le Mandat)

A 21 heures, toutes les entrées du campus Mutanga sont fermées à l’exception de l’entrée principale qui donne sur le boulevard de l’UPRONA juste en traversant l’avenue de l’UNESCO. A partir de cette heure bien précise, personne n’entre dans le campus en passant par le boulevard Mwezi Gisabo, l’ancien boulevard du 28 novembre. Personne n’entre non plus par la neuvième année du quartier Nyakabiga 3. C’est l’horaire qui s’applique depuis des mois. Certains étudiants connaissent déjà cet horaire. Mais les planificateurs des viols et des passages à tabac en savent trop.

La chasse commence à partir de 23 heures

Certains imbonerakure gardent l’entrée principale à partir de 23 heures. Tous les veilleurs de nuit du campus Mutanga sont écartés. Comme toutes les autres entrées sont fermées, les étudiants et les étudiantes, surtout ceux et celles qui prennent le repas du soir à l’extérieur du campus Mutanga, passent par l’entrée principale pour regagner leurs chambres respectives. Malheureusement, ils doivent d’abord être « corrigés » par leurs pairs, militants du CNDD-FDD, les imbonerakure. Subissent également le même sort certains étudiants et étudiantes de l'Université du Burundi qui se déplacent à l’intérieur du campus après 23 heures. La plupart de ceux qui se déplacent à l’intérieur du campus, surtout en provenance des salles d’études, sont interceptés par d’autres imbonerakure qui prennent position aux alentours de la salle de télévision. La « correction » est très violente et chez les garçons et chez les filles.

Pour les garçons, le passage à tabac et une "amende" 

Nos sources nous expliquent que les garçons sont conduits derrière les Tropicana pour être sérieusement tabassés. Ils sont ensuite embarqués dans un véhicule de Boniface Nzohabonayo pour les conduire ensuite vers les cachots du Bureau Spécial de Recherche « BSR ». Mais chaque étudiant arrêté doit payer 20 mille francs burundais, signalent toujours nos sources. Ceux qui paient cet argent sont libérés le lendemain après avoir passé une nuitée au BSR selon nos sources qui précisent que l'argent va directement chez le prénommé Boniface, l'adjoint du chargé de la sécurité. Ceux qui ne s’acquittent pas immédiatement de cette "amende" doivent s’arranger pour le faire le plus tôt possible pour bénéficier de cette libération. « Le matin, j’ai vu un policier du BSR venir me dire de partir. Il avait, dans sa main, la liste des personnes à libérer. Parmi elles, il y avait d’autres étudiants résidant au campus Mutanga », rapporte un étudiant qui a déjà passé la nuit au BSR. « Après m’avoir passé à tabac, ces étudiants qui font la ronde nocturne au campus Mutanga m’ont demandé de payer 20 mille francs pour ne pas être accusé d’avoir perturbé la sécurité dans le campus », ajoute l’étudiant qui signale qu’il n’a pas hésité une seconde pour payer sa libération. Nos sources expliquent que le chauffeur qui conduit les étudiants dans les cachots est un certain Jean Marie et qu’à bord du véhicule, il y a toujours deux policiers. C'est Boniface qui donne tous les ordres y relatifs selon nos sources.

Pour les filles, le viol 

Une étudiante affirme qu'elle n’est plus retournée vivre dans le campus après avoir été violée par ces imbonerakure. Elle réside actuellement dans l’un des quartiers périphériques du campus Mutanga. « C’était vers 23 heures. Je venais de manger dans l’un des restaurants de Nyakabiga. Lorsque j’ai passé le portail, ces étudiants imbonerakure, qui avaient des gourdins dans les mains, m’ont attrapée et m’ont emmenée derrière les Trop. Ils m’ont violée à tour de rôle. Ils étaient au nombre de 5. Quand ils m’ont relâchée, j’étais très épuisée mais je n’ai pas dormi dans le campus ce jour-là », raconte l’étudiante qui semble péser ses mots. La fille signale aussi que ce jour-là, ces militants du CNDD-FDD l’avaient frappée surtout au niveau du visage. Ces actes de viols datent de longtemps selon nos sources au campus Mutanga. Une autre étudiante affirme avoir été violée au début de l'année 2020 dans le campus Mutanga. 

La plupart des étudiantes attrapées pendant la nuit sont violées par les imbonerakure, signalent nos sources. Selon elles, les victimes sont principalement choisies parmi les nouvelles étudiantes qui commencent la première année. Ces imbonerakure guettent tous les mouvements de la plupart de ces jeunes filles du BAC 1. Ce sont des cibles faciles, indiquent nos sources.

Les veilleurs parmi les victimes

Durant leurs opérations nocturnes, ces imbonerakure combattent quiconque s’interpose. Même leur patron Boniface. Alors qu’ils étaient entrain de passer à tabac un veilleur, Boniface a tenté d’intervenir et ils se sont retournés contre lui et ont commencé à le tabasser également. C’était vers 2 heures, dans la nuit du 4 au 5 juin dernier selon nos sources dans le campus Mutanga.

Un autre veilleur passé à tabac par ces imbonerakure a récemment dépensé plus de 5 millions de francs burundais pour couvrir ses soins médicaux selon d’autres sources bien informées.

D’autres victimes sont des militants de l’opposition

Actuellement, les plus visés sont des militants du Congrès National pour la Liberté, CNL, d’Agathon Rwasa. Pendant la nuit, ces imbonerakure sortent parfois certains militants de l'opposition de leurs chambres pour les passer à tabac et les jeter ensuite dans les cachots du BSR en complicité avec Boniface, expliquent nos sources.

« Vous n’avez pas besoin de sortir de votre chambre pour qu’ils te malmènent. Lorsque tu te fais remarquer dans des activités politiques d’un parti de l’opposition, surtout le CNL, vous devez vous préparer à être malmené un jour. »

A la tête des imbonerakure du campus 

Le chef de file de ces imbonerakure est un certain Désiré Nahimana, étudiant en Baccalauréat 2, à l’Institut Supérieur de Commerce « ISCO ». Certains étudiants tremblent quand son nom est évoqué, indique l’une de nos sources. L’autre responsable des imbonerakure qui dirige ces viols et passages à tabac nocturnes c’est un certain Félicien surnommé D.J. C’est, en fait, un Disc Jockey qui anime les soirées principalement au Snack-Bar Ingo Club et Jackmatt. Comme il rentre toujours dans les heures avancées de la nuit, Félicien escalade souvent la clôture, côté ouest du campus, pour rentrer à l’intérieur, signale l’une de nos sources. Certains étudiants ne comprennent pas pourquoi l’imbonerakure Félicien réside toujours à l'intérieur du campus Mutanga alors qu’il a déjà terminé ses études dans la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion.

Même s'il parle de cas isolés, OPC1 Gaston Uwimana, chef du service de sécurité et d'encadrement civique à l'université du Burundi sait que le campus Mutanga se transforme en enfer pendant la nuit selon une interview accordée au groupe de presse Iwacu il y a presqu'une année. Son adjoint Boniface participe dans ces opérations de terreur de la nuit au sein du campus Mutanga selon nos sources. 

Nous n'avons pas encore réussi à joindre le recteur de l'université du Burundi Pr.Dr.Ir Sanctus Niragira. Mais ses prédécesseurs Gaspard Banyankimbona et François Havyarimana n'ont pas pu arrêter ces viols et passages à tabac nocturnes signalés au campus Mutanga.

samedi 29 mai 2021

Les députés réclament le retour de la « pause-café »

De gauche à droite, Sabine Ntakarutimana (1ère vice-présidente de l'AN), Daniel Gélase Ndabirabe (Président de l'AN), Abel Gashatsi (2ème vice-président de l'AN)

Pendant plusieurs années, un rafraîchissement était souvent présent à l’hémicycle de Kigobe et pour les députés et pour tous les citoyens qui assistaient aux débats de la chambre basse du parlement burundais. Mais, aujourd’hui, certains députés sont en colère à cause de la suppression de ce rafraîchissement qui faisait du bien aux députés surtout lorsque la plénière devenait de plus en plus longue. (Info Le Mandat)

En plus de l’eau et des limonades, s’étaient ajoutés des sandwichs garnis de margarine lors des récentes législatures. Aujourd’hui, presque tout a disparu depuis l’accession de Daniel Gélase Ndabirabe à la présidence de l’assemblée nationale. « Gélase a mis fin à ce rafraîchissement depuis son arrivée. On ne nous donne que de l’eau actuellement », se lamente l’un des députés. Ce mardi, le président de l’Assemblée Nationale a dit aux députés qu’ils ne recevront non plus les projets de loi ou d’autres rapports en papiers …

… parce que le papier coûte cher

« Désormais, les projets de lois vous seront envoyés dans vos boîtes mails », a dit Daniel Gélase Ndabirabe aux députés ce mardi, 25 mai 2021, lors de l’adoption du calendrier des travaux de la session ordinaire parlementaire d'Avril 2021 pour la période du 24 au 31 mai 2021. La décision n’a pas plu aux députés. Certains d’entre eux n’ont pas d’ordinateurs portables. D’autres ne savent même pas comment utiliser ces machines. Le manque de la connection internet à domicile a également été évoqué. Toutes ces inquiétudes ont été soulevées et le président de l’Assemblée Nationale a été catégorique. « Pour ceux qui ne savent pas utiliser les ordinateurs, demandez à vos enfants, ils vont vous apprendre ! », a déclaré Daniel Gélase Ndabirabe avant d’ajouter que le problème de connection internet est entrain d’être analysé. 

Au cours de ce débat, le président de la chambre basse du parlement burundais a mis en garde les députés qui dorment, regardent des films ou chattent sur Whatsapp au lieu de suivre les plénières. "Il y aura désormais des sanctions", a insisté Daniel Gélase Ndabirabe.

La rémunération mensuelle directe de base d’un député s’élève à environ 2 millions de francs burundais. C’est l’équivalent d’environ 1000 dollars américains par mois.  

A lire aussi 👉 L'enfant de l'ancien ministre triche au Concours sans problème

vendredi 28 mai 2021

Concours national : On ne touche pas à l’enfant de « l’ambassadeur » qui triche

Ce mercredi, 26 mai 2021, un élève est attrapé en possession d’une grille de correction en pleine passation du concours national qui donne accès à l'enseignement post-fondamental. Mais, l’enseignant, qui confisque ses copies et l’expulse de la salle, remarque enfin que ce n’est pas un élève comme les autres. C’est, en fait, le fils de l’ancien ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique.

Alors que l’on entame le second jour de passation du concours national de la neuvième année au Burundi, une fille est contrainte de sortir de l’une des salles du Centre du Lycée SOS GH et ses copies sont déchirées. Elle est accusée par un enseignant d’avoir jeté un coup-d’œil sur les copies d’un autre élève dans la classe. Un autre cas, qui semble plus grave que le premier, se présente ensuite dans la même matinée de mercredi. Un élève possède une grille de correction de l’épreuve-langue 2 (Anglais-Swahili). L’enseignant le surprend entrain de regarder sur la grille en question. L’enseignant confisque ses copies et oblige l’élève à sortir de la classe selon les sources sur place.

C’est le fils de Gaspard Banyankimbona !

Une trentaine de minutes plus tard, six policiers en tenues de l’Appui à la Protection des Institutions ‘’API’’ font irruption au Lycée SOS. Ils se retirent avec l’enseignant et discutent pendant quelques minutes devant la salle où se tiennent debout la fille qui aurait jeté un coup-d’œil sur les copies de ses pairs et le fils de l’ancien ministre Gaspard Banyankimbona qui avait une grille de correction dans la main.

L’enseignant lâche prise

Nos sources ne connaissent pas le contenu des discussions entre les policiers et l’enseignant mais ces échanges aboutissent à la reprise de la passation du concours par l'élève alors que la plupart de ses pairs sont entrain de rentrer à la maison après avoir terminé, au bout du temps réglémentaire, les épreuves de Langue 2 et de Mathématiques. 

L’enseignant accorde aussi à l’élève les trente minutes perdues dehors. Ce qui fait que le fils de l’ancien ministre continue de faire le concours seul en classe pendant que l’enseignant le surveille. 

Le père de l'enfant privilégié est, depuis le 13 avril 2021, le patron de l'Inter-University Council for East Africa, l'une des institutions de la Communauté Est-Africaine. Il venait d'être remplacé au poste de ministre de l'éducation nationale et de la recherche scientifique qu'il occupait depuis le 28 juin 2020.

A lire aussi 👉 Pourquoi la documentation revendique-t-elle l'assassinat d'un officier de l'armée ?