Le Royaume-Uni
vient de prolonger d’une année les sanctions contre le gouvernement du Burundi
et ses hautes autorités. Ces sanctions, qui trouvent leur origine au sein de
celles imposées par l’Union Européenne à l’égard de certaines hautes personnalités,
excluent l’exigence au gouvernement du Burundi de négocier avec ses opposants politiques. (Le Mandat)
Ces
sanctions, qui sont en vigueur depuis ce mardi, 14 décembre 2021, confèrent au
secrétaire d'État du Royaume-Uni le pouvoir de désigner des Burundais qui sont
ou ont été impliqués dans certaines activités. Les personnes désignées peuvent
être exclues du Royaume-Uni et peuvent faire l'objet de sanctions financières,
y compris le gel de leurs fonds et de leurs ressources économiques. Le Royaume-Uni
explique que c’est pour encourager le gouvernement du Burundi à respecter les
principes et institutions démocratiques, l'Etat de droit et la bonne
gouvernance, s'abstenir de politiques ou d'activités qui répriment la société
civile, se conformer au droit international des droits de l'homme et respecter
les droits de l'homme, y compris en particulier, respecter le droit à la vie
des personnes au Burundi, le droit des personnes à ne pas être soumises à la
torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dans le
cadre du viol, d'autres formes de violence sexuelle et de violence sexiste ; le
droit à la liberté et à la sécurité des personnes, y compris le droit de ne pas
être arrêté arbitrairement, détenu ou victime de disparition forcée ; les droits des journalistes, défenseurs des droits humains et autres personnes au
Burundi à la liberté d'expression et de réunion pacifique.
Les négociations
avec les opposants politiques sont exclues
Ces
sanctions remplacent celles qui étaient en vigueur depuis le 31 décembre 2020.
Ces dernières exigeaient également du gouvernement du Burundi la participation de
bonne foi aux négociations avec ses opposants politiques pour parvenir à une
solution pacifique à la situation politique. Cette exigence a été supprimée
dans les sanctions actuelles à la suite du changement de Président au Burundi après les élections de mai 2020. Le Royaume-Uni supprime également les critères de
désignation des personnes associés à cet objectif.
Après son
retrait de l’Union Européenne, le Royaume-Uni a abrogé le régime des sanctions imposées par l'Union Européenne au Burundi depuis 2015 pour mettre en place ses propres sanctions plus
ou moins similaires. Lors du briefing de mercredi au Conseil de sécurité sur le
Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale, l’ambassadeur britannique
James Roscoe a déclaré que son gouvernement salue les efforts déployés par le gouvernement
du Burundi pour renouer avec la communauté internationale et faire preuve d'un
plus grand engagement en faveur des droits de l'homme. "A cette fin, nous
continuons d'exhorter le gouvernement du Burundi à collaborer avec les
mécanismes de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies, y compris
le nouveau rapporteur spécial pour les droits de l'homme, et à veiller à ce que
les besoins et les droits des réfugiés, des autres personnes déplacées et des
communautés d'accueil soient reconnus.’’
Le Royaume-Uni, qui maintient les sanctions contre le Burundi, est constitué de l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord.
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