mardi 17 septembre 2019

Burundi : Pourquoi la commission d’enquête alerte-t-elle sur les élections de 2020?

La Commission d’enquête sur le Burundi présente son rapport final à la mi-journée de ce mardi à Genève. Mais avant cette présentation attendue à la 17ème réunion de la 42ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Commission d’enquête a déjà alerté sur d’éventuelles violations des droits de l’homme liées au processus électoral en cours.
Publié par la Radio Publique Africaine
‘’Nous disons à la communauté internationale de ne pas seulement enquêter sur ce qui est fait mais il faut aussi prendre les mesures, avoir les instruments, pour éviter que ça se fasse. », a déclaré le président de la Commission d’enquête sur le Burundi, dans la conférence de presse de ce jeudi, pour expliquer le rôle des huit facteurs de risque évoqués dans le nouveau rapport.
L’insécurité et l’instabilité socio-politique, la faiblesse des structures étatiques en particulier le système judiciaire, et

samedi 27 juillet 2019

44 martyrs du Burundi sur la voie de la canonisation


Une étape historique s’est déroulée le 21 juin dernier pour l’Église burundaise: l’ouverture de la phase diocésaine du procès de canonisation de 44 martyrs, tués entre 1972 et 1997. 
Il s’agit de la première cause de canonisation ouverte dans le pays. 
Les évêques du Burundi ont reconnu en ces témoins des «modèles de fraternité».

Adélaïde Patrignani (avec Fides et dacb.org) – Cité du Vatican

Avec cette première ouverture de la phase diocésaine d’un procès de canonisation au Burundi, l’Église locale a voulu «célébrer un groupe de personnes qui, au nom de Jésus, ont offert leurs vies pour montrer que notre fraternité dans le Christ est plus importante que l’appartenance à un groupe ethnique». «C’est un grand témoignage, un message que nous considérons vraiment nécessaire pour tous les chrétiens. Nous souhaitons célébrer la fraternité chrétienne», ont également déclaré les évêques du pays à cette occasion.

Ce procès concerne deux missionnaires xavériens et une bénévole, tous de nationalité italienne, tués à Buyengero en 1995, un prêtre burundais tué à Gitega en 1972 et 40 jeunes séminaristes du séminaire

vendredi 19 juillet 2019

Un leader des jeunes burundais : ‘’Il n’y a pas de révolution sans conscience.’’


Membre fondateur et président du Centre pour le Renforcement de l’Education et du Développement de la Jeunesse, CREDEJ en sigle, Arsène ARAKAZA dirige également le Mouvement International de la Jeunesse Burundaise, MIJB en sigle. 
Lorsque la crise de 2015 a éclaté, Arsène ARAKAZA était étudiant à l’Université du Burundi.

Monsieur Arsène ARAKAZA, vous avez dirigé des révoltes, des résistances à l’université du Burundi avant 2015. Vous avez également contesté le troisième mandat de Pierre NKURUNZIZA en 2015 mais à la même période de l’année, vous avez été contraint de fuir le pays. Avez-vous des remords aujourd'hui, quatre ans après ?  

C’est vrai, j’ai participé dans des mouvements de revendications avant même le troisième mandat

lundi 17 juin 2019

‘’Si les burundais veulent croire qu’il est né avec les semences, c’est leur droit en fait.’’



Certains symboles de la monarchie sont de retour au Burundi depuis quelques mois. 

En plus de cela, la constitution de 2005 et celle de 2018 autorisent le retour de la monarchie dans le pays. 

L’article 4 de la Constitution du 7 juin 2018 stipule que ‘’Le statut et le rétablissement de la monarchie doivent faire l'objet du référendum, …’’

Entretien avec l’historien Professeur Docteur Joseph GAHAMA

Professeur, il y a des symboles de la monarchie qui sont de retour actuellement au Burundi et puis la Constitution du pays n’écarte pas le retour de la Monarchie. Pensez-vous qu’il est facile de restaurer la Monarchie dans le pays ?


Je vous remercie. Je suis un historien et un historien n’est pas un devin. C’est-à-dire que je ne peux pas prévoir l’avenir. Ce que nous, nous faisons, nous les historiens, nous analysons les faits par rapport au passé et par rapport au présent. 
Vous dites qu’il y a probablement des signes de la Monarchie qui pourraient augurer un avenir qui

vendredi 14 juin 2019

Pourquoi le briefing sur le Burundi sans Kafando ?

Michel Kafando - Photo ONU

Aucun motif n’est évoqué mais l’envoyé spécial du Secrétaire Général de l’ONU sur le Burundi ne sera pas présent ce vendredi pour briefer le Conseil de Sécurité sur la situation du Burundi.

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies annonce que c’est le sous-secrétaire chargé de l’appui à la consolidation de la paix, Oscar Fernandez-Taranco, qui va informer le Conseil sur la situation au Burundi.

Le Commissaire de l'Union Africaine à la Paix et à la Sécurité, Smaїl Chergui sera également absent dans la salle mais sera

mercredi 5 juin 2019

Les Médailles de Bronze de Boxe rentrent à Bujumbura, est-ce la fin du calvaire ?



Il est prévu que les 5 boxeurs de l’équipe nationale de boxe du Burundi prennent finalement l’avion pour Bujumbura ce jeudi. Ces représentants du Burundi dans le Championnat d’Afrique de Boxe, qui s’est tenu à Libreville du 12 au 17 mai, étaient retenus dans la capitale gabonaise pour non-paiement des frais d’hébergement qui s’élevaient déjà à plus de 11 mille dollars américains.

Cité par certains médias burundais, le président de la fédération

mardi 28 mai 2019

La SADC rejette la candidature du Burundi pour instabilité politique


La Communauté de Développement de l’Afrique Australe vient de rejeter la demande du Burundi d’adhérer à ce bloc régional. Cité par le journal New Era, le président de la SADC a révélé l’information ce lundi. 
L’instabilité politique liée au troisième mandat de Pierre Nkurunziza est la cause majeure de ce rejet.

Le président de la SADC, Hage Geingob l’a révélé ce lundi, selon le journal New Era. 
Selon le journal namibien, le président Hage Geingob a indiqué que la mission d'évaluation de la

jeudi 23 mai 2019

Dossier des 5 boxeurs burundais: un ancien officiel veut prêter mais le gouvernement traîne


Les frais à payer dépassent actuellement les cinq mille dollars américains pour rendre libres les cinq boxeurs de l’équipe nationale du Burundi. Un ancien officiel burundais résidant à Libreville s’est proposé de payer ces frais à condition d’être remboursé.

Les sources gabonaises expliquent que l’ancien administratif burundais est prêt à payer tous les frais nécessaires pour permettre aux cinq représentants du Burundi de rentrer sains et saufs dans le pays. 
Ces burundais, qui sont à Libreville parce qu’ils y ont représenté le pays dans le championnat d’Afrique de Boxe, vivent aujourd’hui dans de très mauvaises conditions.
‘’Ils ne mangent, désormais, qu’une seule fois par jour’’, rapporte le

lundi 20 mai 2019

Les médailles de bronze du Burundi risquent la belle étoile à Libreville

Les 5 athlètes burundais à Libreville
devant le ring de Boxe-Mai 2019

Ils ont décroché deux médailles de bronze dans le Championnat d’Afrique de Boxe qui s’est clôturé ce vendredi au Gabon. Mais la situation se complique pour les cinq représentants du Burundi qui se retrouvent coincés dans un hôtel à Libreville faute de moyens financiers.

Le président de la fédération burundaise de boxe, l’entraîneur, et les trois boxeurs ont fait de leur mieux sur le ring mais ils ne savaient pas que le plus compliqué du trajet les attendait hors du ring. 
Les autorités gabonaises ont confisqué le passeport d’Eric NDAYISHIMIYE, le président de la fédération burundaise de boxe et celui de Côme NDAYISHIMIYE, l’entraîneur. 
Pour cause, les 4680 dollars américains pour les neuf nuitées passées dans l’hôtel Ngonemono de Libreville n’ont pas été payés.


Qui devrait régler la facture ?

Le chef de la délégation burundaise qui ne s’est finalement pas présenté à Libreville durant toute la

jeudi 16 mai 2019

Le président NKURUNZIZA saisit les biens d’une quarantaine de ses ‘’ennemis’’


La liste des personnes visées par la saisie contient 41 noms des burundais dont la plupart sont en exil. 
Les membres de la société civile, les politiques, les journalistes et les présumés putschistes de 2015 sont parmi ces burundais dont les meubles, les immeubles et les propriétés foncières sont saisis par le pouvoir de Gitega.

Le pouvoir de Pierre NKURUNZIZA saisit d’abord les biens palpables des 9 présumés putschistes de 2015 qui sont actuellement détenus au Burundi. 

Le Général Major Cyrille NDAYIRUKIYE perd cinq immeubles. Deux immeubles du Général Major

lundi 6 mai 2019

Un militant à Bujumbura : ''Si moi et Pierre Nkurunziza avons perdu des amis que personne ne voulait perdre, je n'ai pas peur.''

Très actif dès le début des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza en avril 2015, M.D a assisté à la répression sanglante de la contestation. Tenté à plusieurs reprises de fuir le Burundi, l'habitant de Bujumbura a finalement décidé de rester dans le pays natal. Il est convaincu que Dieu peut le protéger et que la mort est naturelle. Il indique qu'il n'a pas peur de la mort parce que même le président Pierre Nkurunziza n'a pas pu protéger certains de ses amis contre la mort.


Monsieur M.D, vous avez combattu l'injustice avant et tout particulièrement après l'approbation de la candidature de Pierre Nkurunziza au troisième mandat. 

vendredi 26 avril 2019

Un ancien manifestant : ‘’Il m’arrive de penser que je me suis adressé à des sourds’’

Activiste au sein du FOCODE lors des manifestations de 2015, Aimé KWIZERA est, aujourd’hui, membre de l’équipe de communication au sein de SOS Torture Burundi.
Mais, ce manifestant de première heure s’est entretenu avec ‘’Le Mandat’’ à titre personnel.
Lors des premières manifestations, qui ont suivi la proclamation de la candidature du président Pierre Nkurunziza au troisième mandat, Aimé KWIZERA affirme avoir assisté à l’assassinat par balle du jeune Jean Népomuscène KOMEZAMAHORO, l'une des premières victimes du mandat contesté. 


Monsieur Aimé Kwizera, le 26 avril c’est une date qui vous rappelle sans doute un meurtre qui a été commis sous vos yeux à Cibitoke il y a quatre ans. Pouvez-vous nous donner des précisions sur ce qui s’est réellement passé au cours de cette première journée de manifestation contre le troisième mandat ?

Le 26 avril 2015 me rappelle beaucoup de choses.

Mais deux sont restées gravées dans ma mémoire :

1° L'unité d'un peuple pour défendre sa constitution, pour barrer la route au totalitaire, pour exiger aux dirigeants d'être l'exemple de respect de la loi.
Une Image d'une jeunesse défendant l'idéal, unie pour tracer une voie vers une nation dans laquelle l'on défend ensemble un idéal sans considération d'origine, de classe sociale, ou d'appartenance ethnique.
Des milliers de jeunes avec un seul mot d'ordre: "Non au 3ème mandat"

2° Vers la fin de la journée, 15 heures passées d'une quarantaine de minutes, la satisfaction a cédé à

Un ancien imbonerakure : ‘’Une guerre perdue c’est celle que l’on abandonne’’

Ancien membre de la ligue des Imbonerakure, Elvis KWIZERA a fui le pays comme certains contestataires du troisième mandat du président Pierre NKURUNZIZA. 
Le surnommé Mutama est parmi les frondeurs du parti au pouvoir au Burundi, 
le CNDD-FDD. 
Représentant des jeunes au sein de l’opposition en exil pendant un certain temps, Elvis KWIZERA, a décidé de démissionner et fonder son propre parti après avoir estimé que les jeunes n’avaient pas assez d’espace pour s’exprimer librement à travers ces plateformes. 
C’est donc à travers le Parti des Citoyens Démocrates, PCD-Imfura z’Uburundi en sigle, qu’Elvis KWIZERA alias Mutama poursuit sa lutte contre le troisième mandat qu’il a commencée en 2015. 

Monsieur Elvis KWIZERA, le régime que vous avez combattu est toujours là quatre ans après le début de la contestation. Ne pensez-vous pas que vous avez perdu votre temps ?

On n’a pas du tout perdu notre temps parce qu’on peut savoir quand on commence une bataille mais personne ne peut prévoir les événements qui peuvent se dérouler dans le futur. Ca c’est un secret ou la capacité de Dieu le tout puissant, pour ceux qui croient en Dieu. Mais ce qui est très important ici ce n’est pas parce que tout ce temps s’est écoulé sans atteindre les objectifs que nous nous étions fixé mais c’est l’objectif pour lequel on se bat. 
Donc pour moi, il n’y a aucune bataille ou aucune guerre qu’on peut perdre si ce n’est que celle que l’on abandonne. 


Pour nous, deux choses sont importantes :

jeudi 25 avril 2019

''Que le mandat expire ou pas, le système Pierre Nkurunziza restera le même''

Il a participé à presque toutes les protestations contre la révision de la constitution qui visait à accorder un mandat supplémentaire au président de la République.
En 2014, Chauvineau MUGWENGEZO en collaboration avec le président du parti MSD ont planifié une manifestation, déguisée en sport de masse, pour, entre autres, contester un éventuel mandat supplémentaire du président Pierre Nkurunziza qui se profilait déjà à l'horizon.
La révolte a été réprimée à coups de balles réelles par la police burundaise qui n'a pas hésité à attaquer la permanence nationale du parti MSD où s'étaient retranchés Chauvineau MUGWENGEZO, Alexis SINDUHIJE ainsi que certains membres de leurs partis respectifs.
Reconnu actuellement comme président de l'UPD-Zigamibanga par une partie des membres suite aux crises répétitives au sein du comité central de ce parti, Chauvineau MUGWENGEZO se dit toujours déterminé à combattre un système qui a violé et la constitution et l'accord d'Arusha.

Monsieur Chauvineau MUGWENGEZO, vous avez participé dans presque tous les mouvements contestataires du troisième mandat en 2014 et même en 2015 avant et après l’approbation de la candidature du président Pierre NKURUNZIZA par son parti. Aujourd’hui en 2019, vous arrive-t-il de penser que vous avez fait tout ça pour rien ?

En ma qualité de Vice-président et Porte-parole de l'ADC-Ikibiri, j'ai participé à la Manifestation du 8 Mars 2014 pour contester l'élan et la menace de Nkurunziza de violer la Constitution de la République du Burundi et d'autres pratiques qui mettaient en péril les acquis d'Arusha. C'est ainsi que nous avons lancé, dans le cadre de l'ADC-Ikibiri, un ultimatum visant à obtenir, de la part du pouvoir, la renonciation de tout projet de révision de la Constitution. Après plusieurs tractations avec le pouvoir qui nous a envoyé des émissaires pour nous convaincre de surseoir à notre ultimatum, nous avons campé sur notre décision de manifester pour le 08/03/2014. La nuit du 7 au 8 mars a été caractérisée par beaucoup de messages y compris notre assassinat, SINDUHIJE et moi-même, en pleine manifestation. Mais nous avons campé sur notre position.

mercredi 24 avril 2019

CNL ou Congrès Non Libre du Burundi


Le congrès national du CNL, qui a mis en place le comité central de ce parti , n'a rien changé sur l'attitude des membres du parti au pouvoir envers les fidèles d'Agathon Rwasa. Le lendemain de cette rencontre de samedi, les membres du Congrès National pour la Liberté de Rukira n'ont pas eu droit au répit. Trois morts en deux jours seulement.

L'enterrement de deux membres du CNL, qui ont succombé à leurs blessures ce mardi, est programmé ce mercredi. Celui qui a rendu l'âme lundi a été enseveli ce mardi. Un enterrement suivi de l'arrestation par la police d'un autre membre du Congrès National pour la Liberté.
Au total, neuf militants du CNL ont été admis dans les structures de santé à Muyinga après

lundi 15 avril 2019

La France gèle les avoirs de plusieurs responsables burundais, accusés d’atteintes à la démocratie

La France a décrété le gel des avoirs de quatre responsables du Burundi, accusés d’atteintes à la démocratie ou d’actes de violences en 2015, à l’annonce d’une troisième candidature du président Pierre Nkurunziza.


La France a décrété le gel des avoirs de plusieurs responsables burundais accusés d’atteintes à la démocratie ou d’actes de violences en 2015, à l’annonce d’une troisième candidature du chef de l’État, selon un arrêté paru ce dimanche 14 avril au Journal officiel.

Le directeur général adjoint de la police nationale, Godefroid Bizimana, est le premier visé, accusé « d’avoir porté atteinte à la démocratie » et de « recours disproportionné à la force et actes de répression violente » des manifestations d’opposants ayant suivi l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza.

Trois autres responsables concernés

Suivent un chef de cabinet de la présidence, Gervais Ndirakobuca, pour avoir ordonné « un recours disproportionné à la force » face aux manifestants ; 
un ancien « chargé de missions de la Présidence », Léonard Ngendakumana, « responsable d’actes de violences - attaques à la grenade » contre les manifestants ; 
et un agent des services de renseignements, Mathias-Joseph Niyonzima, qui a « incité à la violence » et « formé les milices paramilitaires Imbonerakure », responsable de « graves atteintes aux droits de l’homme au Burundi ».


« Les fonds et ressources économiques qui appartiennent à, sont possédés, détenus ou contrôlés par les personnes mentionnées sont gelés » précise l’arrêté en date du 11 avril, qui entre en vigueur ce dimanche pour une durée de six mois.

Une crise politique meurtrière

En annonçant sa candidature - contraire à la constitution - à un troisième mandat le 25 avril 2015, le président du Burundi Pierre Nkurunziza avait plongé le pays dans une crise politique meurtrière.
Dès le lendemain, des manifestations gagnaient la capitale Bujumbura, violemment réprimées. Puis une tentative avortée de coup d’État le mois suivant et des troubles qui se sont poursuivis tout au long de l’année avaient fait plusieurs dizaines de morts et provoqué le départ précipité de milliers de Burundais vers le Rwanda voisin.

                                                                                                       Par Ouest France


jeudi 11 avril 2019

AFFAIRE NDADAYE : Troisième comparution de quatre hauts officiers ex-Fab accusés d'assassinat contre le président Ndadaye

Mardi 9 Avril 2019
Les colonels Laurent Niyonkuru, Anicet Nahigombeye et Gabriel Gunungu ainsi que le général Célestin Ndayisaba ont comparu pour la troisième fois devant la chambre de conseil de la cour suprême en itinérance à Gitega (centre du pays).
INFO SOS Médias Burundi
Sous la haute surveillance des policiers lourdement armés et les agents du SNR, la séance s’est déroulée à la cour d’appel de Gitega.
Selon un des avocats de la défense, ces hauts officiers sont accusés d'attentat contre le président Ndadaye, attentat contre l’autorité de l’Etat et massacre, dévastation et pillage. La décision est attendue dans un délai ne dépassant pas 48h.
Durant les deux précédentes séances, la cour suprême avait confirmé la détention préventive des quatre hauts officiers.


                                                                                                                Par SOS Médias Burundi

mercredi 10 avril 2019

L'évangéliste arrêté est un menteur selon le chef de la Fédération du Football du Burundi


Le président de la Fédération de Football du Burundi, Révérien Ndikuriyo, indique que le dossier d'arrestation de l'évangéliste Modeste Kayihura concerne la justice et non pas la FFB.

Il souligne également que le pasteur de l'église Faith Practice Miracles Ministries a menti dans ses ''pronostics''.

''Je voudrais démentir celui qui a dit que nous ne gagnerons aucun match. Nous le démentissons. Parce que nous, nous gagnerons. Notre équipe va bien se comporter'', lance Révérien Ndikuriyo qui indique que l'équipe nationale de football du Burundi ne sera pas un outsider en Egypte contrairement à ce que certains pensent et à ce qu'a annoncé l'évangéliste détenu.

La FFB n'est pas un tribunal

''Je ne sais pas si Modeste est détenu, je ne le connais même pas'', a répondu Révérien Ndikuriyo à un journaliste dans la conférence de presse de ce lundi, avant de dire que ni lui ni la FFB ne peuvent pas faire le travail de la justice.

Révérien Ndikuriyo indique que, par ailleurs, les burundais, dont lui-même, sentaient la qualification

dimanche 7 avril 2019

«Le corps de la femme ne doit plus être un champ de bataille»


Militante humanitaire burundaise visée par un mandat d’arrêt dans son pays, Marguerite Barankitse vit un exil fertil qui, grâce à son influence mondiale, lui permet de sauver des milliers de femmes et d’enfants


Celle qui coche toutes les cases pour être une future prix Nobel de la paix garde un souvenir amusé d’un trophée reçu en  des mains de George Clooney. 
N’arbore pas son insigne de chevalier de la Légion d’honneur, mais le pin’s de Gynécologie sans frontières (GSF).
Ce dernier, où s’illustre une femme les bras levés, symbolise à merveille le proverbe africain « Si les femmes baissaient les bras, le monde s’écroulerait ». 
Un clin d’oeil également au Dr Boyer, secrétaire général de GSF, qu’elle est venue saluer ces jours-ci à Draguignan, ville où elle a pris la parole dès  pour relayer son combat pour la dignité des femmes et des enfants du Burundi. Combat qui l’anime depuis  ans et a permis, à travers son ONG, de sortir de l’enfer des guerres civiles plus de   orphelins, petites filles violées, garçonnets castrés ou enrôlés comme bras armés… De sa verve bienveillante, elle défend leur cause, même si au fil du discours sa tunique humanitaire, devenue trop étroite, se transforme en « tenue de combat » politique contre le président burundais, qui l’a contrainte à l’exil en la placardant « ennemie de l’État ».

Indésirable chez vous, où résidez-vous aujourd’hui ?

Je suis citoyenne du monde parmi les miens. Je voyage grâce à des documents luxembourgeois. Lorsque le président Nkurunziza m’a déclaré « criminelle », on m’a accueillie en  dans un palais grand-ducal au Luxembourg. Mais après deux jours avec mes proches, même si nous étions comme intégrés à la famille grand-ducale, j’ai osé dire que ce n’était pas notre place. 
Le  juillet , je suis donc partie pour le Rwanda. La grande-duchesse, qui parle de « sainte colère » à mon sujet, n’a jamais cessé de m’aider dans mes projets depuis que nous nous sommes rencontrées en  et sa prise de conscience et visitant les enfants entassés dans les prisons du Burundi. Grâce à elle,  en sont sortis, et deux grands centres ont été construits pour eux !

Vous arrivez du tout premier colloque « Stand Speak Rise Up » au Luxembourg. Quelles avancées ?

L’innovation, c’est de dire que ça ne suffit pas d’aider toutes ces femmes victimes de viols. Il faut qu’il y ait un suivi. Sanitaire, psychologique, judiciaire, matériel, etc. Il faut appréhender ces cas de façon holistique. Dans leur ensemble ! Vous savez, à force de voir toutes ces misères, on se blinde. Mais là, c’est la première fois que je pleure à la fin d’un colloque…


En fait, c’étaient des larmes de joie en voyant une si haute personnalité [Son Altesse royale la Grande-Duchesse de Luxembourg, qui organisait ce rendez-vous, Ndlr] danser avec  survivantes de violences sexuelles en provenance du monde entier ! Pour une fois, ce sont elles qui étaient mises à l’honneur, avaient la parole devant la procureure de la Cour pénale internationale, Mme Macron, etc. « L’homme qui répare les femmes » et prix Nobel de la paix , le Dr Denis Mukwege, était présent. Quels liens entretenez-vous ? L’Irakienne Nadia Murad qui partageait son Nobel était également présente ainsi que le Nobel , le professeur Muhammad Yunus (fondateur de la Grameen Bank). Denis Mukwege, c’est mon voisin [le Congo est tout proche du Burundi, Ndlr]. Un grand frère aussi ! Nous avons des prix, mais surtout un combat en commun. S’il y a tous ces viols, c’est qu’il y a une mauvaise gouvernance dans nos deux pays. Le corps sacré de la femme est un champ de bataille. C’est devenu une arme de guerre ! Et nous, ne faisons que réparer les pots cassés de tous ces politiciens indignes…

Comment peser sur la situation au Burundi ?

Le Burundi est le pays le plus corrompu de la planète. Je suis fâchée ! Le premier pays qui peut faire pression, c’est la Tanzanie. Si elle décrétait un embargo économique en représailles des tueries, le président Nkurunziza céderait tout de suite ! Idem avec l’Union européenne, qui verse des millions chaque mois pour la mission de maintien de la paix en Somalie, alors qu’avant de payer les   soldats burundais, cet argent sert à entretenir la milice du président pour tuer sa population… C’est ça, le terrorisme de l’État ! Mais il reste appuyé par certaines puissances qui convoitent les terres agricoles, le nickel, et son emplacement stratégique sur le plan géopolitique…

‘‘ Au Burundi, il y a un terrorisme d’État”

‘‘ Clooney ? Je ne le connaissais même pas !”

L’ONU vient de fermer son bureau des droits de l’homme au Burundi. Un autre mauvais signal…
Cela s’ajoute aux bureaux des médias indépendants et étrangers. Je ne comprends pas pourquoi les ambassadeurs restent… Pour moi, l’arme la plus puissante pour contrer tout cela, c’est l’éducation. C’est ma priorité, et j’invite les gens à financer des scolarisations (), gages de dignité et de valeurs qui nourriront nos futurs dirigeants, car depuis l’indépendance, c’est le chaos. D’ailleurs, je lance un cri de détresse comme une maman, car si d’ici juin, je ne réunis pas   €,  étudiants vont devoir arrêter les cours. Mais j’ai une confiance triomphante en la providence !


Parmi vos multiples distinctions, laquelle est la plus précieuse ?

[Long silence] Je dois vous avouer que la seule qui me ferait du bien, c’est de ne plus voir d’enfants dans les prisons, en finir avec la malnutrition, les maladies, les violences, etc., au Burundi.
C’est pourquoi celui qui m’a le plus touchée est le Prix mondial des enfants remis par la reine Silvia de Suède en . Moi-même je n’ai pas eu d’enfants biologiques, mais je leur dédie ma vie depuis l’âge de  ans.

Et celle remise par George Clooney ?

La symbolique du prix Aurora pour l’éveil de l’humanité m’a énormément touchée, mais lui, je ne le connaissais pas ! [rire] Mes enfants étaient tout excités :
« Waouh, c’est le plus bel homme ! »
J’ai répliqué : « Oui, mais en face, il y a la plus belle femme aussi ! » [éclat de rire] Plus sérieusement ce prix, qui m’a rétablie dans ma dignité, est celui de tous ceux qui sont en exil.

                                                                                                          Par NICE-MATIN

Sa ''prophétie'' lui vaut des jours dans les cachots de Bujumbura

Certains fidèles de son église croient qu'il avait fait une phophétie mais certains amoureux du ballon rond pensent qu'il avait fait un bon pronostic avant le match Burundi contre Gabon. 

Mais ce sont ces commentaires, à la fin du match, qui ont poussé les autorités burundaises à mettre en détention l'évangéliste Modeste Kayihura.

Celui qui se surnomme Prophet Modeste est détenu dans les cachots de la police judiciaire à Bujumbura depuis la soirée de mardi.
Le pasteur de l'église Faith Practice Miracles Ministries avait tenu des propos

jeudi 4 avril 2019

A Kigali, la soif d’informer plus forte que l’exil



Près de 70 journalistes burundais qui avaient dû fuir leur pays durant la crise de 2015 continuent leur mission du Rwanda voisin.
Par Etienne Versaevel r e-
Des journalistes burundais issus de plusieurs médias en exil installés à Kigali, la capitale du Rwanda en janvier 2019.
Des journalistes burundais issus de plusieurs médias en exil installés à Kigali, la capitale du Rwanda en janvier 2019. Emile Costard
Assis à une table mal éclairée au fond d’un restaurant de Kigali, la capitale du Rwanda, Gilbert Niyonkuru commande un plat de brochettes et se met à parler de sa vie d’avant, avec la frénésie de celui qui a trop longtemps tu ses secrets. « C’était il y a presque quatre ans. J’ai quitté le Burundi précipitamment car on voulait m’éliminer ! J’ai dû me déguiser pour sortir clandestinement du pays et j’ai réussi, grâce à Dieu », raconte-t-il, les yeux dans le vague, comme si cette dernière phrase le ramenait à ces heures sombres.
Entre deux gorgées de soda, Gilbert Niyonkuru sort son smartphone et se connecte sur Twitter. L’homme aux 10 000 followers pointe une vidéo qui remonte à plusieurs années. Epinglée en haut de son profil, elle le montre derrière un micro, dans un studio d’enregistrement.
Au Burundi, Gilbert Niyonkuru était un journaliste reconnu. Il animait Nomukura He, une émission de la Radio publique africaine (RPA) très écoutée par la jeunesse. « On y parlait amour, copinage, fiançailles. Et le public adorait ! », dit-il avec fierté.

« Le pouvoir a tout détruit »

Animateur vedette la nuit, journaliste enquêteur le jour, Gilbert Niyonkuru était également directeur des programmes de la RPA. Jusqu’à ce jour de mai 2015 où il a dû tout quitter après le coup d’Etat manqué contre le président Pierre Nkurunziza.

« Quand les manifestations contre le troisième mandat de Nkurunziza ont commencé à prendre de l’ampleur à Bujumbura fin avril, les autorités ont eu peur que la contestation ne se répande dans les provinces rurales où notre radio était très écoutée », explique l’animateur. Un matin, des policiers armés ont donc débarqué, ordonnant la fermeture de la radio. Mais, le 13 mai, les putschistes qui tentent de renverser le président forcent les journalistes à rouvrir l’antenne. « Ce jour-là, on a dû retourner à la radio sous la pression des putschistes qui exigeaient que nous couvrions l’événement. Sauf que, quelques heures plus tard, la garde présidentielle avait repris le contrôle de la situation. Le lendemain, en représailles, le pouvoir a tout détruit. Tout a brûlé ! Il ne restait que les murs calcinés. »
A Kigali, en janvier 2019, Gilbert Nyonkuru, journaliste à la Radio publique africaine (RPA). Réfugié au Rwanda depuis 2015, il produisait une émission de radio à succès « Nomukura he », où la jeunesse burundaise venait pour parler  « amour, copinage, fiançailles ».
A Kigali, en janvier 2019, Gilbert Nyonkuru, journaliste à la Radio publique africaine (RPA). Réfugié au Rwanda depuis 2015, il produisait une émission de radio à succès « Nomukura he », où la jeunesse burundaise venait pour parler  « amour, copinage, fiançailles ». Emile Costard
Une poignée d’heures plus tard, Gilbert Niyonkuru est alerté parce que son nom figure sur une liste de personnes à éliminer. S’il ne disparaît pas rapidement, il prend le risque d’être assassiné. En quelques minutes, il lui faut opter pour l’exil. Pour des raisons logistiques, il choisit le Rwanda, accessible rapidement par la route de Bujumbura. Aujourd’hui, près de 70 journalistes burundais sont réfugiés à Kigali.
« Ils arrivaient au compte-gouttes. Comme moi, ils étaient complètement sonnés. Il nous a fallu deux mois pour que notre besoin d’informer refasse surface, explique-t-il. Et, en juillet 2015, avec l’ensemble des journalistes burundais en exil au Rwanda, on a lancé la radio Inzamba. »
Alexandre Niyungeko, président de l’Union burundaise des journalistes, était lui aussi dans le viseur du régime après avoir signé plusieurs communiqués qui dénonçaient les brutalités policières. Il dirige aujourd’hui la radio Inzamba, où près de 30 journalistes en exil continuent leur mission. L’homme de 1,90 m à la voix rassurante se souvient de l’engouement pour ce projet et de la détermination de ces professionnels exilés. « Tout le monde était très excité à l’idée de reprendre le micro. Et puis on savait qu’on allait être écoutés au Burundi. Nous n’avions rien, alors on a fait une réunion pour demander aux journalistes s’ils étaient prêts à bosser bénévolement. Et ils se sont tous portés volontaires. »

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Douleur chronique

Les débuts sont difficiles, mais rapidement une radio rwandaise leur prête un studio et des fonds arrivent de la diaspora. Quelques ONG, aussi, livrent du matériel et des ordinateurs. Au pays, la situation ne s’améliore pas pour les professionnels de l’information qui continuent d’affluer chez le voisin rwandais. Comme les journalistes sont trop nombreux pour être absorbés par la radio Inzamba, les rédactions dispersées finissent par se reformer.
La télévision Renaissance et la RPA, deux médias détruits par les flammes, rouvrent malgré d’énormes difficultés : pas d’argent pour les salaires, pas d’accès au Burundi pour partir en reportage et pas d’accès aux canaux traditionnels de diffusion. Mais leur passion est plus forte. Les journalistes développent des réseaux d’informateurs anonymes fiables pour faire remonter les informations du terrain burundais, auxquels ils tentent d’ajouter des personnalités officielles. « Nous continuons d’appeler les responsables politiques, même s’ils refusent de nous répondre. Cependant, certains officiels et hauts gradés avec qui nous avons réussi à maintenir un lien nous donnent du “off” », explique Alexandre Niyungeko. La radio RPA diffuse ses contenus audio sur les réseaux sociaux, faute de pouvoir se payer un canal sur ondes courtes, tandis que la télévision Renaissance livre chaque jour ses journaux télévisés sur YouTube. Une gageure quand on sait que seulement 8,5 % des Burundais ont accès à Internet. Qu’importe, ils continuent et leurs efforts payent. Depuis deux ans, grâce au soutien d’ONG, les journalistes burundais en exil perçoivent de nouveau un salaire.
Janvier 2019. Claude-Nininahazwe, journaliste présentateur pour la radio Inzamba, créée à Kigali, au Rwanda, après l’exil du Burundi en 2015.
Janvier 2019. Claude-Nininahazwe, journaliste présentateur pour la radio Inzamba, créée à Kigali, au Rwanda, après l’exil du Burundi en 2015. Emile Costard
« On ne peut pas se plaindre quand près de 360 000 de nos compatriotes se battent pour joindre les deux bouts dans les camps de réfugiés », lance Eddy-Claude Nininahazwe, qui s’estime chanceux d’avoir retrouvé un travail. Exilés chanceux, certes, mais exilés quand même. La douleur chronique de l’éloignement revient souvent dans les discussions. Ces parias de l’info, refoulés d’un pays qui ne veut pas les entendre, ont encore bien des choses à dire.
Autrefois foisonnant, le paysage audiovisuel burundais se résume aujourd’hui à quelques rares médias qui peinent à produire une information indépendante. Selon le dernier rapport de Reporters sans frontières (RSF), le Burundi occupait en 2018 la 159place du classement mondial de la liberté de la presse sur 180.
La liberté de la presse peut-elle exister sans liberté économique ?
Liberté d’informer et liberté économique seraient intimement liées. C’est la thèse de Kevin Brookes et Patrick Déry, deux analystes en politiques publiques à l’Institut économique de Montréal (IEDM).
Pour arriver à cette conclusion, et même montrer que plus la liberté économique d’un pays est grande, plus sa presse y est libre, les deux chercheurs ont superposé le palmarès annuel de la liberté économique de James Gwartney et Robert Lawson et celui de la liberté de la presse publié chaque année aussi par Freedom House, équivalent anglo-saxon du travail de Reporters sans frontières.
La « liberté économique », selon Gwartney et Lawson, se mesure à l’aune d’une série d’indicateurs : la manière dont les Etats manient le droit de propriété et offrent un cadre permettant une application aisée des contrats ou si, au contraire, les lois y compliquent le commerce et l’entrepreneuriat.
D’après leurs mesures, les deux indicateurs marchent de concert et l’augmentation d’un point de l’indice de liberté économique d’un pays (sur une échelle de 10) entraîne une augmentation de quatorze points (sur 100) de l’indice de liberté de la presse. Plus largement, la liberté économique expliquerait 35 % de la variation de l’indice de liberté de la presse sur l’ensemble des données de la période 2001-2015 et pour une majorité des pays examinés.

Droits civils et politiques

Sur les 111 passés au crible de cette double lecture, seulement 25 pays ont connu une augmentation de leur liberté de la presse entre 2001 et 2015. Mais, parmi ces derniers, une très large majorité (19) a vu aussi sa liberté économique croître. A l’inverse, « on n’a jamais observé de cas de sociétés démocratiques respectant les droits individuels sans un minimum de liberté économique », rappelle Patrick Déry, alors qu’il compile de nouvelles données pour compléter, en mai, cette étude publiée en 2018. Les deux chercheurs avaient aussi observé que huit des dix pays qui ont connu la plus forte baisse de liberté économique ont aussi enregistré une diminution sensible de leur liberté de la presse.
Avant eux, le lien entre ces deux libertés avait été établi de manière formelle par les Nobel d’économie, Milton Friedman et Friedrich Hayek. Ils s’étaient arrêtés sur le fait que la diminution de la liberté économique entraînait nécessairement une diminution des droits civils et politiques, dont le droit des citoyens d’exprimer leurs idées.
Par Etienne Versaevel (Kigali, envoyé spécial) 
                                                                                                  Par Le Monde